Poème cette+fureur - 10 Poèmes sur cette+fureur


10 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : cette cita citai citais citait citas citât citâtes cite citée citées cites cités côte côtes côtés côtoie côtoies éphore éphores faire far farad faraud fard fardé faro faros fars ...


Quand j'aurais en naissant reçu de Calliope
Les dons qu'à ses amants cette muse a promis,
Je les consacrerais aux mensonges d'Ésope :
Le mensonge et les vers de tout temps sont amis.
Mais je ne me crois pas si chéri du Parnasse
Que de savoir orner toutes ces fictions.
On peut donner du lustre à leurs inventions :
On le peut, je l'essaie : un plus savant le fasse.
Cependant jusqu'ici d'un langage nouveau
J'ai fait parler le loup et répondre l'agneau ;
J'ai passé plus avant : les arbres et les plantes
Sont devenus chez moi créatures parlantes.
Qui ne prendrait ceci pour un enchantement ?
" Vraiment, me diront nos critiques,
Vous parlez magnifiquement
De cinq ou six contes d'enfant.
- Censeurs, en voulez-vous qui soient plus authentiques
Et d'un style plus haut ? En voici : " Les Troyens,
Après dix ans de guerre autour de leurs murailles,
Avaient lassé les Grecs, qui par mille moyens,
Par mille assauts, par cent batailles,
N'avaient pu mettre à bout cette fière cité,
Quand un cheval de bois, par Minerve inventé,
D'un rare et nouvel artifice,
Dans ses énormes flancs reçut le sage Ulysse,
Le vaillant Diomède, Ajax l'impétueux,
Que ce colosse monstrueux
Avec leurs escadrons devait porter dans Troie,
Livrant à leur fureur ses dieux mêmes en proie :
Stratagème inouï, qui des fabricateurs
Paya la constance et la peine. "
- C'est assez, me dira quelqu'un de nos auteurs :
La période est longue, il faut reprendre haleine ;
Et puis votre cheval de bois,
Vos héros avec leurs phalanges,
Ce sont des contes plus étranges
Qu'un renard qui cajole un corbeau sur sa voix :
De plus, il vous sied mal d'écrire en si haut style.
- Eh bien ! baissons d'un ton. " La jalouse Amarylle
Songeait à son Alcippe, et croyait de ses soins
N'avoir que ses moutons et son chien pour témoins.
Tircis, qui l'aperçut, se glisse entre des saules ;
Il entend la bergère adressant ces paroles
Au doux Zéphire, et le priant
De les porter à son amant. "
- Je vous arrête à cette rime,
Dira mon censeur à l'instant ;
Je ne la tiens pas légitime,
Ni d'une assez grande vertu.
Remettez, pour le mieux, ces deux vers à la fonte.
- Maudit censeur ! te tairas-tu ?
Ne saurais-je achever mon conte ?
C'est un dessein très dangereux
Que d'entreprendre de te plaire. "

Les
délicats sont malheureux :
Rien ne saurait les satisfaire.
Contre ceux qui ont le goût difficile
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Il y a quelque nonchalance,
Peut-être
quelque pauvreté
Dans
ton amour plein de silence;
Je
le sens cette nuit d'été.

L
'espace étoilé qui nous lie
Par
ses zéphyrs et son odeur
Ressemble
plus à ma folie
Qu
'à ta noble et simple pudeur.

Tu
penses à toi en vivant,
Tout
ton être en toi persévère;
Moi
par l'arôme et par le vent
Je
rejoins les sublimes sphères.

L
'infini qui respire et luit
S
'accorderait avec mon être
Si
le ciel pouvait me connaître
Et
si j'appartenais à lui !

Mais
toi, sans même que tu saches
D
'où me vient ma triste fureur,
D
'où vient que mon désir s'attache
À
ta vive et sourde pâleur,

Tu
vis tranquillement, content
De
sentir ton esprit à l'aise
Parmi
tous mes soins, et pourtant
Je
n'aime pas que tu me plaises !

Je
n'aime pas ce dévouement
Que
suscite en moi quelque charme
De
ta voix; de tes mouvements,
Toutes
tes innocentes armes !

Depuis
le jour où je t'aimai
Ma
fierté s'irrite et réclame,
Je
ne me pardonne jamais
Cette
reddition de l'âme !

Àh!
laisse-moi te fuir, afin
De
te retrouver en moi-même,
Selon
ma soif, selon ma faim,
Et
suffisant pour que je t'aime !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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