Poème dans+reves - 12 Poèmes sur dans+reves


12 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : daine daines dan dandy danien daniens danois dans dansé dédain dédains dedans dédiaient dédiant dédient dédiions dédions dédouana dédouanai dédouanaient dédouanais dédouanait dédouanant dédouanas dédouanât dédouane dédouané dédouanée dédouanées ...


Les mots sans qu'on les craigne ont d'effrayants pouvoirs,
Ils
sont les bâtisseurs hasardeux des pensées,
L
'âme la plus puissante est parfois dépassée
Par
ces rêves actifs que l'on voit se mouvoir.

-
Laissons se balancer dans leur ombre décente
L
'excessive tristesse et l'excessif besoin !
Confions
le secret ou la hâte oppressante
Au
silence sacré qui ne les livre point.

Un
souvenir dormant cesse d'être coupable,
Tout
ce qui n'est pas dit est innocent et vrai;
S
'il consent à garder sa face sombre et stable
Le
mensonge lui-même est un noble secret.

Ô
Vérité tentante et qu'il faut qu'on esquive,
Monacale
pudeur, effort, renoncement,
Sainteté
des torrents retenant leur eau vive,
Solitude
du coeur et de la voix qui ment !

Tendresse
de la main qui parcourt et qui lisse
La
vie atténuée et calme des cheveux,
Tandis
que le désir se prive du délice
De
déchaîner l'orage éloquent des aveux

Résolution
pure, auguste et difficile
De
n'accaparer pas l'esprit avec le corps,
De
rester étrangers, pour que le plus fragile
Ne
soit pas prisonnier de l'ineffable accord !

Feintise
d'être heureux en dehors de l'ivresse,
Accommodation
aux paisibles instants :
Plus
que les cris, les pleurs, les secours, les caresses,
Vous
êtes le mérite insondable et constant !

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Si je n'aimais que toi en toi
Je
guérirais de ton visage,
Je
guérirais bien de ta voix
Qui
m'émeut comme lorsqu'on voit,
Dans
le nocturne paysage,
La
lune énigmatique et sage,
Qui
nous étonne chaque fois.

-
Si c'était toi par qui je rêve,
Toi
vraiment seul, toi seulement,
J
'observerais tranquillement
Ce
clair contour, cette âme brève
Qui
te commence et qui t'achève.

Mais
à cause de nos regards,
À
cause de l'insaisissable,
À
cause de tous les hasards,
Je
suis parmi toi haute et stable
Comme
le palmier dans les sables;

Nous
sommes désormais égaux,
Tout
nous joint, rien ne nous sépare,
Je
te choisis si je compare;
-
C'est toi le riche et moi l'avare,
C
'est toi le chant et moi l'écho,
Et
t'ayant comblé de moi-même,
Ô
visage par qui je meurs,
Rêves
, désirs, parfums, rumeurs,
Est-ce
toi ou bien moi que j'aime ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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