Poème dio - 8 Poèmes sur dio


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : d dada dadais dadas dais daté de deçà déçois déçoit déçu déçue déçues déçus déçut déçût dédia dédiai dédiais dédiait dédias dédiât dédie dédié dédiée dédiées dédies dédiés ...


Quand j'aurais en naissant reçu de Calliope
Les dons qu'à ses amants cette muse a promis,
Je les consacrerais aux mensonges d'Ésope :
Le mensonge et les vers de tout temps sont amis.
Mais je ne me crois pas si chéri du Parnasse
Que de savoir orner toutes ces fictions.
On peut donner du lustre à leurs inventions :
On le peut, je l'essaie : un plus savant le fasse.
Cependant jusqu'ici d'un langage nouveau
J'ai fait parler le loup et répondre l'agneau ;
J'ai passé plus avant : les arbres et les plantes
Sont devenus chez moi créatures parlantes.
Qui ne prendrait ceci pour un enchantement ?
" Vraiment, me diront nos critiques,
Vous parlez magnifiquement
De cinq ou six contes d'enfant.
- Censeurs, en voulez-vous qui soient plus authentiques
Et d'un style plus haut ? En voici : " Les Troyens,
Après dix ans de guerre autour de leurs murailles,
Avaient lassé les Grecs, qui par mille moyens,
Par mille assauts, par cent batailles,
N'avaient pu mettre à bout cette fière cité,
Quand un cheval de bois, par Minerve inventé,
D'un rare et nouvel artifice,
Dans ses énormes flancs reçut le sage Ulysse,
Le vaillant Diomède, Ajax l'impétueux,
Que ce colosse monstrueux
Avec leurs escadrons devait porter dans Troie,
Livrant à leur fureur ses dieux mêmes en proie :
Stratagème inouï, qui des fabricateurs
Paya la constance et la peine. "
- C'est assez, me dira quelqu'un de nos auteurs :
La période est longue, il faut reprendre haleine ;
Et puis votre cheval de bois,
Vos héros avec leurs phalanges,
Ce sont des contes plus étranges
Qu'un renard qui cajole un corbeau sur sa voix :
De plus, il vous sied mal d'écrire en si haut style.
- Eh bien ! baissons d'un ton. " La jalouse Amarylle
Songeait à son Alcippe, et croyait de ses soins
N'avoir que ses moutons et son chien pour témoins.
Tircis, qui l'aperçut, se glisse entre des saules ;
Il entend la bergère adressant ces paroles
Au doux Zéphire, et le priant
De les porter à son amant. "
- Je vous arrête à cette rime,
Dira mon censeur à l'instant ;
Je ne la tiens pas légitime,
Ni d'une assez grande vertu.
Remettez, pour le mieux, ces deux vers à la fonte.
- Maudit censeur ! te tairas-tu ?
Ne saurais-je achever mon conte ?
C'est un dessein très dangereux
Que d'entreprendre de te plaire. "

Les
délicats sont malheureux :
Rien ne saurait les satisfaire.
Contre ceux qui ont le goût difficile
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Le hasard et les jours passent d'un pied rapide,
On
ne sait ce qui vient ni ce qui va cesser;
La
place où bat mon coeur peut soudain être aride,
La
chance est brève, hélas! et tu n'es pas pressé !

Et
tu ne te dis pas, sous les cieux monotones
tout est triste, amer, médiocre, décevant :
«
J'irai vers cette femme en ce matin d'automne,
«
J'aborderai ces yeux plus larges que le vent !

«
j'aborderai ce coeur qui n'a pas eu la crainte
«
De confier ses voeux, ses plaintes et ses pleurs.
«
Visage démuni sans réserve et sans feinte,
«
Où le trop vif amour insinuait sa peur !

«
Puisqu'elle m'a tout dit, bien qu'étant grave et fière,
«
Je pourrai demeurer simple et silencieux;
«
Et faire un don naïf, à cette âme plénière,
«
Des secrètes beautés qu'elle voit dans mes yeux;

«
Je la devine bien, et je n'ai pas eu même
«
À chercher quel était son épuisant souci:
«
Sa voix m'a tristement annoncé qu'elle m'aime,
«
Comme on dit que l'on meurt et que c'est bien ainsi !

«
Jamais le coeur puissant qui pâlit son visage
«
N'a tenté de goûter sur le mien son repos;
«
M'aimant, elle s'éloigne, et son front net et sage
«
Renferme le courage isolé des héros !

«
Puissante et délicate, usant de tendre ruse,
«
Elle va sans faiblir vers un but périlleux;
«
Malgré son pas joyeux, jamais rien ne l'amuse
«
Que le tragique espoir que l'on a d'être heureux ! »

-
Non tu ne te dis pas: j'allégerai sa peine,
Je
ne laisserai pas languir ce coeur de feu,
J
'apporterai le lot de ma tendresse humaine
À
ce doux corps surpris de ne pas être deux.

Non
tu ne te dis pas: que puis-je craindre, en somme,
Puisque
rien ne me nuit en son plaintif désir ?
Cette
compagne insigne et songeuse des hommes,
Serai-je
la seule âme à ne pas l'accueillir ?

Sur
le globe sans joie où deux races existent,
Celle
des morts, hélas! et celle des vivants,
As-tu
vraiment voulu rendre toujours plus triste
Le
coeur le plus rêveur et le moins décevant ?

Viens
, parfum! viens, chaleur! azur! air! nourriture !
Amour
, répands sur moi l'unique illusion,
Puisque
l'indifférente et moqueuse Nature
Protège
les humains pendant la passion !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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