Poème doigts+de+la+main - 10 Poèmes sur doigts+de+la+main


10 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : dégâts dégîta dégîtai dégîtais dégîtait dégîtas dégîtât dégîtâtes dégîte dégîtée dégîtées dégîtes dégîtés digitée digitées digités digits doigta doigtai doigtais doigtait doigtas doigtât doigtâtes doigte doigtée doigtées doigtes doigtés ...


Parfois, quand j'aperçois mon flamboyant visage,
Lorsqu
'il vient d'échapper à ta bouche et tes doigts,
Je
ne reconnais pas cette exultante image,
Et
je contemple avec un déférent effroi
Cette
beauté que je te dois !

Comme
de bleus raisins mes noirs cheveux oscillent,
Ma
joue est écarlate et mon oeil qui jubile
mêle
à sa calme joie un triomphant maintien;
Je
n'ai vu ce regard florissant et païen
Que
chez les chèvres de Sicile !

Moment
fier et sacré où, sevré de désir,
Mon
coeur méditatif dans l'espace contemple
La
seule vérité, dont nous sommes le temple;
Car
que peut-il rester dans le inonde à saisir
Pour
ceux qui, possédant leur univers ensemble,
Ont
mis l'honneur dans le plaisir ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume,
Le ciel mêlait aux ors le cristal et l’airain.
Ton corps se devinait, ondoiement incertain,
Plus souple que la vague et plus frais que l’écume.
Le soir d’été semblait un rêve oriental
De rose et de santal.


Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes
Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids.
Leurs parfums expirants s’échappaient de tes doigts
En le souffle pâmé des angoisses suprêmes.
De tes clairs vêtements s’exhalaient tour à tour
L’agonie et l’amour.


Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes
La douceur et l’effroi de ton premier baiser.
Sous tes pas, j’entendis les lyres se briser
En criant vers le ciel l’ennui fier des poètes
Parmi des flots de sons languissamment décrus,
Blonde, tu m’apparus.


Et l’esprit assoiffé d’éternel, d’impossible,
D’infini, je voulus moduler largement
Un hymne de magie et d’émerveillement.
Mais la strophe monta bégayante et pénible,
Reflet naïf, écho puéril, vol heurté,
Vers ta Divinité.
À la Femme aimée
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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