Poème entre+deux - 20 Poèmes sur entre+deux


20 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : entartra entartrage entartrages entartrai entartraient entartrais entartrait entartrâmes entartrant entartras entartrasse entartrassent entartrasses entartrassiez entartrassions entartrât entartrâtes entartre entartré entartrée entartrées entartrent entartrer entartrera entartrerai entartreraient entartrerais entartrerait entartreras ...


Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
Ô
beauté ? Ton regard, infernal et divin,
Verse
confusément le bienfait et le crime,
Et
l'on peut pour cela te comparer au vin.

Tu
contiens dans ton œil le couchant et l'aurore ;
Tu
répands des parfums comme un soir orageux ;
Tes
baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui
font le héros lâche et l'enfant courageux.

Sors-tu
du gouffre noir ou descends-tu des astres ?
Le
destin charmé suit tes jupons comme un chien ;
Tu
sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et
tu gouvernes tout et ne réponds de rien.

Tu
marches sur des morts, beauté, dont tu te moques ;
De
tes bijoux l'horreur n'est pas le moins charmant,
Et
le meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur
ton ventre orgueilleux danse amoureusement.

L
'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite
, flambe et dit : bénissons ce flambeau !
L
'amoureux pantelant incliné sur sa belle
A
l'air d'un moribond caressant son tombeau.

Que
tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
Ô
beauté ! Monstre énorme, effrayant, ingénu !
Si
ton œil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte
D
'un infini que j'aime et n'ai jamais connu ?

De
Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou sirène,
Qu
'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
Rythme
, parfum, lueur, ô mon unique reine ! -
L
'univers moins hideux et les instants moins lourds ?
Hymne à la beauté
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Tous deux ils regardaient, de la haute terrasse,
L’Égypte
s’endormir sous un ciel étouffant
Et
le Fleuve, à travers le Delta noir qu’il fend,
Vers
Bubaste ou Saïs rouler son onde grasse.

Et
le Romain sentait sous la lourde cuirasse,
Soldat
captif berçant le sommeil d’un enfant,
Ployer
et défaillir sur son cœur triomphant
Le
corps voluptueux que son étreinte embrasse.

Tournant
sa tête pâle entre ses cheveux bruns
Vers
celui qu’enivraient d’invincibles parfums,
Elle
tendit sa bouche et ses prunelles claires ;

Et
sur elle courbé, l’ardent Imperator
Vit
dans ses larges yeux étoilés de points d’or
Toute
une mer immensefuyaient des galères.
Antoine et Cléopâtre
Poèmes de José Maria de Heredia

Citations de José Maria de Heredia
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