Poème etait - 77 Poèmes sur etait


77 poèmes


Phonétique : eûtes


Azuré, faible, blessé
Par
le couteau de l'automne,
L’été
se meurt, affaissé
Dans
l’éther qui l'abandonne.

C
'est un jour étroit. - Refus
D’opulence
et de bien-être !
-
Mon amour, toi qui ne fus
Que
tel que tu pouvais être,

Sans
rien au delà de toi,
Sans
effort contre toi-même,
Sans
ce frémissant émoi
Dont
s’accroît celui qui aime,

Ce
beau soir intelligent,
Aux
couleurs nettes et ternes,
Ressemble
à ton coeur d’argent !
Qui
n'a ni chaleur ni cerne.

-
C'est un beau morceau pensant
D’azur
glacial et juste;
Mais
pour ce sang bondissant,
Pour
ce coeur vraiment auguste,

Mais
pour cet esprit royal
Qui
, disposant du mystère,
Avait
dans ton poing frugal
le
sceptre de la terre,

Était-ce
vraiment assez,
Vraiment
la comble mesure
De
ma bachique blessure,
Ce
pauvre amour que tu sais ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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J'ai vraiment vécu des jours-tels,
Si
longs, si lourds par la souffrance,
Que
je songe avec complaisance
Que
rien d'humain n'est immortel !

N
'être plus! ni moi, ni toi-même !
Oui
, ni toi! par qui j'ai connu
L
'horreur de craindre ce qu'on aime !
-
Ignorer combien tu m'as plu,
Et
que tu fus l'homme suprême
Par
qui tout autre était exclu,

-
Toi dont j'ai baisé le bras nu !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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