Poème femme+le+soir - 12 Poèmes sur femme+le+soir
12 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : faim faims famé famée famées famés femme femmes fiâmes fîmes fouîmes fuîmes fuma fumai fumais fumait fumâmes fumas fumât fume fumé fumée fumées fumes fumés fûmes fumet éléis élidé ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeDans l’avenir gris comme une aube incertaine,
Quelqu’un, je le crois, se souviendra de nous,
En voyant brûler sur l’ambre de la plaine
L’automne aux yeux roux.
Un être parmi les êtres de la terre,
O ma Volupté ! se souvenir de nous,
Une femme, ayant à son front le mystère
Violent et doux.
Elle chérira l’embrun léger qui fume
Et les oliviers aussi beaux que la mer,
La fleur de la neige et la fleur de l’écume,
Le soir et l’hiver.
Attristant d’adieux les rives et les bergers,
Sous les gravités d’un œil obscurci,
Elle connaîtra l’amour sacré des vierges
Atthis, mon Souci.
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeTrès chère, sois plus femme encore, si tu veux
Me plaire davantage et sois faible et sois tendre,
Mêle avec art les fleurs qui parent tes cheveux,
Et sache t’incliner au balcon pour attendre.
Ce qu’il est de plus grave en un monde futile,
C’est d’être belle et c’est de plaire aux yeux surpris,
D’être la cime pure, et l’oasis, et l’île,
Et la vague musique au langage incompris.
Qu’un changeant univers se transforme en ta face,
Que ta robe s’allie à la couleur du jour,
Et choisis tes parfums avec un art sagace,
Puisqu’un léger parfum sait attirer l’amour.
Immobile au milieu des jours, sois attentive
Comme si tu suivais les méandres d’un chant,
Allonge ta paresse à l’ombre d’une rive,
Etre sous les cyprès à l’ombre du couchant.
Sois lointaine, sois la Présence des ruines
Dans les palais détruits où frisonne l’hiver,
Dans les temples croulants aux ombres sibyllines,
Et souffre de la mort du soleil sur la mer.
Comme une dont on hait la race et qu’on exile,
Sois faible et parle bas, et marche avec lenteur.
Expire chaque soir avec le jour fébrile,
Agonise d’un bruit et meurs d’une senteur.
Étant ainsi ce que mon rêve t’aurait faite,
Reçois de mon amour un hommage fervent,
O toi qui sais combien le ciel est décevant
Aux curiosités fébriles du poète !
Et je retrouverai dans ton unique voix,
Dans le rayonnement de ton visage unique,
Toute l’ancienne pompe et l’ancienne musique
Et le tragique amour des reines d’autrefois.
Tes beaux cheveux seront mon royal diadème,
Mes sirènes d’hier chanteront dans ta voix.
Tu seras tout ce que j’adorais autrefois,
Toi seule incarneras l’amour divers que j’aime.
Sois Femme
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