Poème fond+forme - 16 Poèmes sur fond+forme


16 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : façon façonna façonnai façonnais façonnait façonnas façonnât façonne façonné façonnée façonnées façonnes façonnés façons faîne fainéant fainéanté faînes fan fana fanai fanaient fanais fanait fanant fanas fanât fane fané ...


POUR M. LE DUC DE LA ROCHEFOUCAULD

Un
homme qui s'aimait sans avoir de rivaux
Passait dans son esprit pour le plus beau du monde :
Il accusait toujours les miroirs d'être faux,
Vivant plus que content dans une erreur profonde.
Afin de le guérir, le sort officieux
Présentait partout à ses yeux
Les conseillers muets dont se servent nos dames :
Miroirs dans les logis, miroirs chez les marchands,
Miroirs aux poches des galands,
Miroirs aux ceintures des femmes.
Que fait notre Narcisse ? Il se va confiner
Aux lieux les plus cachés qu'il peut s'imaginer,
N'osant plus des miroirs éprouver l'aventure.
Mais un canal, formé par une source pure,
Se trouve en ces lieux écartés :
Il s'y voit, il se fâche ; et ses yeux irrités
Pensent apercevoir une chimère vaine.
Il fait tout ce qu'il peut pour éviter cette eau ;
Mais quoi ? le canal est si beau
Qu'il ne le quitte qu'avec peine.

On
voit bien où je veux venir.
Je parle à tous ; et cette erreur extrême
Est un mal que chacun se plaît d'entretenir.
Notre âme, c'est cet homme amoureux de lui-même ;

Tant
de miroirs, ce sont les sottises d'autrui,
Miroirs, de nos défauts les peintres légitimes ;
Et quant au canal, c'est celui
Que chacun sait, le livre des Maximes.
L' homme et son image
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Du zéphyr l'amoureuse haleine
Soulève
encor tes longs cheveux ;
Sur
ton sein leurs flots onduleux
Retombent
en tresses d'ébène,

L
'ombre de ce voile incertain
Adoucit
encor ton image,
Comme
l'aube qui se dégage
Des
derniers voiles du matin.

Du
soleil la céleste flamme
Avec
les jours revient et fuit ;
Mais
mon amour n'a pas de nuit,
Et
tu luis toujours sur mon âme.

C
'est toi que j'entends, que je vois,
Dans
le désert, dans le nuage;
L
'onde réfléchit ton image;
Le
zéphyr m'apporte ta voix.

Tandis
que la terre sommeille,
Si
j'entends le vent soupirer,
Je
crois t'entendre murmurer
Des
mots sacrés à mon oreille.

Si
j'admire ces feux épars
Qui
des nuits parsèment le voile,
Je
crois te voir dans chaque étoile
Qui
plaît le plus à mes regards.

Et
si le souffle du zéphyr
M
'enivre du parfum des fleurs.
Dans
ses plus suaves odeurs
C
'est ton souffle que je respire.

C
'est ta main qui sèche mes pleurs,
Quand
je vais, triste et solitaire,
Répandre
en secret ma prière
Près
des autels consolateurs.

Quand
je dors, tu veilles dans l'ombre ;
Tes
ailes reposent sur moi ;
Tous
mes songes viennent de toi,
Doux
comme le regard d'une ombre.

Pendant
mon sommeil, si ta main
De
mes jours déliait la trame,
Céleste
moitié de mon âme,
J
'irais m'éveiller dans ton sein !

Comme
deux rayons de l'aurore,
Comme
deux soupirs confondus,
Nos
deux âmes ne forment plus
Qu
'une âme, et je soupire encore !
Souvenir
Poèmes de Alphonse de Lamartine

Citations de Alphonse de Lamartine
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