Poème mes+soucis - 4 Poèmes sur mes+soucis


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âme âmes ème émet émeu émeus émeut émia émiai émiais émiait émiâmes émias émiât émie émié émiée émiées émies émiés émîmes émis émit émît émoi émois émou émoud émous ...


Je bénis le sommeil, lui seul peut déformer
Par
sa ténèbre étroite, habile et travailleuse,
Les
traits de ton image où mon âme amoureuse,
Sachant
tous tes défauts, ne voit rien à blâmer !

Je
m'endors agitée, et, pareille aux voyages,
Débordante
d'espoirs, d'attente, de projets;
Et
puis, à mon réveil, engourdie encor, j'ai
La
douceur de trouver ma raison lasse et sage.

Je
ne souhaite rien; fidèle à mes soucis
Je
songe tendrement à la tombe loyale
, descendue enfin dans la paix sans rivale,
J
'oublierai les désirs dont j'ai souffert ici;

Et
je ne cherche pas à me tromper moi-même
Sur
le dur sentiment que tu m'as inspiré;
Non
, je ne t'aime pas avec l'honneur sacré,
Avec
l'esprit ravi! Non, pauvre homme, je t'aime...

Et
si ton hésitant, faible et modique orgueil
Ne
peut s'accommoder de l'animale flamme,
Moi
, du moins, j'eus le droit de voir périr des âmes
Pour
les lèvres, les bras, les noirs cheveux et l'oeil !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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L’ombre nous semble une ennemie en embuscade
Viens, je t’emporterai comme une enfant malade,
Comme une enfant plaintive et craintive et malade.

Entre mes bras nerveux j’étreins ton corps léger.
Tu verras que je sais guérir et protéger,
Et que mes bras sont forts pour mieux te protéger.

Les bois sacrés n’ont plus d’efficaces dictames,
Et le monde a toujours été cruel aux femmes.
Nous le savons, le monde est cruel pour les femmes.

Les blâmes des humains ont pesé sur nos fronts,
Mais nous irons plus loin. Là-bas, nous oublierons
Sous un ciel plus clément, plus doux, nous oublierons

Nous souvenant qu’il est de plus larges planètes,
Nous entrerons dans le royaume des poètes,
Ce merveilleux royaumechantent les poètes.

La lumière s’y meut sur un rythme divin.
On n’a point de soucis et l’on est libre enfin.
On s’étonne de vivre et d’être heureux enfin.

Vois, élevés pour toi, ces palais d’émeraude
Où le parfum s’égare, où la musique rôde,
pleure un souvenir qui s’attarde et qui rôde.

Mon amour, qui s’élève à la hauteur du chant,
Louera tes cheveux roux plus beaux que le couchant
Ah ! ces cheveux, plus beaux que le plus beau couchant !

Les douleurs se feront exquises et lointaines,
Au milieu des jardins et du bruit des fontaines,
O mauresques jardinsdorment les fontaines.

Nous bénirons les doux poètes fraternels
En errant au milieu des jardins éternels,
Dans l’harmonie et le clair de lune éternels
Nous irons vers les poètes
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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