Poème mets+plus - 11 Poèmes sur mets+plus


11 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émets émettais émettait émette émettes émeute émeutes émiâtes émietta émiettai émiettais émiettait émiettas émiettât émiette émietté émiettée émiettées émiettes émiettés émîtes émotta émottai émottais émottait émottas émottât émotte émotté ...


Un lièvre en son gîte songeait,
(Car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe ?) ;
Dans un profond ennui ce lièvre se plongeait :
Cet animal est triste, et la crainte le ronge,
" Les gens de naturel peureux
Sont, disait-il, bien malheureux.
Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite,
Jamais un plaisir pur ; toujours assauts divers.
Voilà comme je vis : cette crainte maudite
M'empêche de dormir, sinon les yeux ouverts.
- Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle.
- Et la peur se corrige-t-elle ?
Je crois même qu'en bonne foi
Les hommes ont peur comme moi. "
Ainsi raisonnait notre lièvre,
Et cependant faisait le guet.
Il était douteux, inquiet :
Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre.
Le mélancolique animal,
En rêvant à cette matière,
Entend un léger bruit : ce lui fut un signal
Pour s'enfuir devers sa tanière.
Il s'en alla passer sur le bord d'un étang.
Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes ;
Grenouilles de rentrer en leurs grottes profondes.
" Oh ! dit-il, j'en fais faire autant
Qu'on m'en fait faire ! Ma présence
Effraie aussi les gens ! je mets l'alarme au camp !
Et d'où me vient cette vaillance ?
Comment ? des animaux qui tremblent devant moi !
Je suis donc un foudre de guerre !
Il n'est, je le vois bien, si poltron sur la terre
Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi. "
Le Lièvre et les Grenouilles
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées,
Bel
ange aux yeux d'azur, aux paupières voilées,
Amour
, mon bien suprême, et que j'avais perdu !
J
'ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire,
Et
toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire,
Au
chevet de mon lit, te voilà revenu.

Eh
bien, deux mots de toi m'ont fait le roi du monde,
Mets
la main sur mon cœur, sa blessure est profonde ;
Élargis-la
, bel ange, et qu'il en soit brisé !
Jamais
amant aimé, mourant sur sa maîtresse,
N
'a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse,
Nul
sur un plus beau front ne t'a jamais baisé !
A George Sand (I)
Poèmes de Alfred de Musset

Citations de Alfred de Musset
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