Poème ombres+fait - 10 Poèmes sur ombres+fait


10 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ombra ombrage ombragé ombragea ombrageai ombrageaient ombrageais ombrageait ombrageâmes ombrageant ombrageas ombrageasse ombrageassent ombrageasses ombrageassiez ombrageassions ombrageât ombrageâtes ombragée ombragées ombragent ombrageons ombrager ombragera ombragerai ombrageraient ombragerais ombragerait ombrageras ...


Quels secrets dans son coeur brûle ma jeune amie,
Ame
par le doux masque aspirant une fleur ?
De
quels vains aliments sa naïve chaleur
Fait
ce rayonnement d'une femme endormie ?

Souffle
, songes, silence, invincible accalmie,
Tu
triomphes, ô paix plus puissante qu'un pleur,
Quand
de ce plein sommeil l'onde grave et l'ampleur
Conspirent
sur le sein d'une telle ennemie.

Dormeuse
, amas doré d'ombres et d'abandons,
Ton
repos redoutable est chargé de tels dons,
Ô
biche avec langueur longue auprès d'une grappe,

Que
malgré l'âme absente, occupée aux enfers,
Ta
forme au ventre pur qu'un bras fluide drape,
Veille
; ta forme veille, et mes yeux sont ouverts.
La Dormeuse
Poèmes de Paul Valéry

Citations de Paul Valéry
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Très chère, sois plus femme encore, si tu veux
Me
plaire davantage et sois faible et sois tendre,
Mêle
avec art les fleurs qui parent tes cheveux,
Et
sache t’incliner au balcon pour attendre.

Ce
qu’il est de plus grave en un monde futile,
C’est
d’être belle et c’est de plaire aux yeux surpris,
D’être
la cime pure, et l’oasis, et l’île,
Et
la vague musique au langage incompris.

Qu’un
changeant univers se transforme en ta face,
Que
ta robe s’allie à la couleur du jour,
Et
choisis tes parfums avec un art sagace,
Puisqu’un
léger parfum sait attirer l’amour.
Immobile
au milieu des jours, sois attentive
Comme
si tu suivais les méandres d’un chant,
Allonge
ta paresse à l’ombre d’une rive,
Etre
sous les cyprès à l’ombre du couchant.

Sois
lointaine, sois la Présence des ruines
Dans
les palais détruitsfrisonne l’hiver,
Dans
les temples croulants aux ombres sibyllines,
Et
souffre de la mort du soleil sur la mer.

Comme
une dont on hait la race et qu’on exile,
Sois
faible et parle bas, et marche avec lenteur.
Expire
chaque soir avec le jour fébrile,
Agonise
d’un bruit et meurs d’une senteur.

Étant
ainsi ce que mon rêve t’aurait faite,
Reçois
de mon amour un hommage fervent,
O
toi qui sais combien le ciel est décevant
Aux
curiosités fébriles du poète !

Et
je retrouverai dans ton unique voix,
Dans
le rayonnement de ton visage unique,
Toute
l’ancienne pompe et l’ancienne musique
Et
le tragique amour des reines d’autrefois.

Tes
beaux cheveux seront mon royal diadème,
Mes
sirènes d’hier chanteront dans ta voix.
Tu
seras tout ce que j’adorais autrefois,
Toi
seule incarneras l’amour divers que j’aime.
Sois Femme
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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