Poème pareille+avec - 9 Poèmes sur pareille+avec


9 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : pairle pairles par-là paralysé pareil pareille pareilles pareils parélie parélies parhélie parhélies parla parlai parlais parlait parlas parlât parle parlé parlée parlées parles parlés parloté parole paroles paroli parulie ...


Que j'aime voir, chère indolente,
De
ton corps si beau,
Comme
une étoffe vacillante,
Miroiter
la peau !

Sur
ta chevelure profonde
Aux
âcres parfums,
Mer
odorante et vagabonde
Aux
flots bleus et bruns,

Comme
un navire qui s'éveille
Au
vent du matin,
Mon
âme rêveuse appareille
Pour
un ciel lointain.

Tes
yeux, où rien ne se révèle
De
doux ni d'amer,
Sont
deux bijoux froids où se mêle
L
'or avec le fer.

À
te voir marcher en cadence,
Belle
d'abandon,
On
dirait un serpent qui danse
Au
bout d'un bâton.

Sous
le fardeau de ta paresse
Ta
tête d'enfant
Se
balance avec la mollesse
D
'un jeune éléphant,

Et
ton corps se penche et s'allonge
Comme
un fin vaisseau
Qui
roule bord sur bord et plonge
Ses
vergues dans l'eau.

Comme
un flot grossi par la fonte
Des
glaciers grondants,
Quand
l'eau de ta bouche remonte
Au
bord de tes dents,

Je
crois boire un vin de Bohême,
Amer
et vainqueur,
Un
ciel liquide qui parsème
D
'étoiles mon cœur !
Le serpent qui danse
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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A l'œuvre on connaît l'artisan.

Quelques
rayons de miel sans maître se trouvèrent :
Des frelons les réclamèrent ;
Des abeilles s'opposant,
Devant certaine guêpe on traduisit la cause.
Il était malaisé de décider la chose :
Les témoins déposaient qu'autour de ces rayons
Des animaux ailés, bourdonnants, un peu longs,
De couleur fort tannée, et tels que les abeilles,
Avaient longtemps paru. Mais quoi ? dans les frelons
Ces enseignes étaient pareilles.
La guêpe, ne sachant que dire à ces raisons,
Fit enquête nouvelle, et pour plus de lumière,
Entendit une fourmilière
Le point n'en put être éclairci.
" De grâce, à quoi bon tout ceci ?
Dit une abeille fort prudente.
Depuis tantôt six mois que la cause est pendante,
Nous voici comme aux premiers jours.
Pendant cela le miel se gâte.
Il est temps désormais que le juge se hâte :
N'a-t-il point assez léché l'ours ?
Sans tant de contredits, et d'interlocutoires,
Et de fatras, et de grimoires,
Travaillons, les frelons et nous :
On verra qui sait faire, avec un suc si doux,
Des cellules si bien bâties. "
Le refus des frelons fit voir
Que cet art passait leur savoir ;
Et la guêpe adjugea le miel à leurs parties.

Plût
à Dieu qu'on réglât ainsi tous les procès :
Que de Turcs en cela l'on suivît la méthode !
Le simple sens commun nous tiendrait lieu de code :
Il ne faudrait point tant de frais ;
Au lieu qu'on nous mange, on nous gruge,
On nous mine par des longueurs ;
On fait tant, à la fin, que l'huître est pour le juge,
Les écailles pour les plaideurs
Les Frelons et les Mouches à miel
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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