Poème pas+femmes - 7 Poèmes sur pas+femmes


7 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épais épaté épée épées épi épia épiai épiais épiait épias épiât épiça épiçai épiçais épiçait épiças épiçât épie épié épiée épiées épies épiés épieu épis épopée épopées épousé épuça ...


POUR M. LE DUC DE LA ROCHEFOUCAULD

Un
homme qui s'aimait sans avoir de rivaux
Passait dans son esprit pour le plus beau du monde :
Il accusait toujours les miroirs d'être faux,
Vivant plus que content dans une erreur profonde.
Afin de le guérir, le sort officieux
Présentait partout à ses yeux
Les conseillers muets dont se servent nos dames :
Miroirs dans les logis, miroirs chez les marchands,
Miroirs aux poches des galands,
Miroirs aux ceintures des femmes.
Que fait notre Narcisse ? Il se va confiner
Aux lieux les plus cachés qu'il peut s'imaginer,
N'osant plus des miroirs éprouver l'aventure.
Mais un canal, formé par une source pure,
Se trouve en ces lieux écartés :
Il s'y voit, il se fâche ; et ses yeux irrités
Pensent apercevoir une chimère vaine.
Il fait tout ce qu'il peut pour éviter cette eau ;
Mais quoi ? le canal est si beau
Qu'il ne le quitte qu'avec peine.

On
voit bien où je veux venir.
Je parle à tous ; et cette erreur extrême
Est un mal que chacun se plaît d'entretenir.
Notre âme, c'est cet homme amoureux de lui-même ;

Tant
de miroirs, ce sont les sottises d'autrui,
Miroirs, de nos défauts les peintres légitimes ;
Et quant au canal, c'est celui
Que chacun sait, le livre des Maximes.
L' homme et son image
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 866 votes


Pareils à l'Océan qui dans sa force trouble
Contient
un orage inconnu,
Tes
yeux de sombre azur sont pleins de lueurs doubles,
Jamais
ils ne me semblent nus.

Je
ne connais pas bien ces lieux de ma misère
Et
de ma longue attention;
Ainsi
que sur la lande aux chardons aigus, j'erre,
Me
blessant aux déceptions.

-
Hélas ! J'étais puissante, attentive, précise,
Mais
toucher ton coeur amer ?
À
présent je ressemble à ces femmes assises
Guettant
les barques sur la mer.

J
'attends qu'une heure sonne à quelque vague horloge,
Que
je ne sais où situer;
Je
souffre dans mon coeur indomptable où se loge
L
'espoir, que tu ne peux tuer !

-
Et pourtant, cher esprit où s'ébattent des ailes,
J
'aime mieux ne jamais connaître les nouvelles
Que
renferme ton front têtu,
J
'appréhende le mot par qui le coeur chancelle...
Merci
de t'être toujours tu !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 808 votes