Poème pas+mains - 36 Poèmes sur pas+mains


36 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épais épaté épée épées épi épia épiai épiais épiait épias épiât épiça épiçai épiçais épiçait épiças épiçât épie épié épiée épiées épies épiés épieu épis épopée épopées épousé épuça ...


Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi
tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont
j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi
tes mains que je sois sauvé

Lorsque
je les prends à mon pauvre piège
De
paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque
je les prends comme une eau de neige
Qui
fond de partout dans mes mains à moi

Sauras-tu
jamais ce qui me traverse
Ce
qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu
jamais ce qui me transperce
Ce
que j'ai trahi quand j'ai tresailli

Ce
que dit ainsi le profond langage
Ce
parler muet de sens animaux
Sans
bouche et sans yeux miroir sans image
Ce
frémir d'aimer qui n'a pas de mots

Sauras-tu
jamais ce que les doigts pensent
D'une
proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu
jamais ce que leur silence
Un
éclair aura connu d'inconnu

Donne-moi
tes mains que mon coeur s'y forme
S'y
taise le monde au moins un moment
Donne-moi
tes mains que mon âme y dorme
Que
mon âme y dorme éternellement.


Les mains d'Elsa
Poèmes de Louis Aragon

Citations de Louis Aragon
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Un soir de pauvreté comme il en est encore
Dans
les rapports de mer et les hôtels meublés
Il
arrive qu'on pense à des femmes capables
De
vous grandir en un instant de vous lancer
Par-dessus
le feston doré des balustrades
Vers
un monde de rocs et de vaisseaux hantés
Les
filles de la pluie sont douces si je hèle
A
travers un brouillard infiniment glacé
Leur
corps qui se refuse et la noire dentelle
Qui
pend de leurs cheuveux comme un oiseau blessé
Nous
ne dormirons pas dans des chambres offertes
A
la complicité nocturne des amants
Nous
avons en commun dans les cryptes d'eau verte
Le
hamac déchiré du même bâtiment
Et
nous veillons sur nous comme on voit les pleureuses
Dans
le temps d'un amour vêtu de cécité
A
genoux dans la gloire obscure des veilleuses
Réchauffé
de leurs mains le front prédestiné.


Femmes d'Ouessant
Poèmes de René-Guy Cadou

Citations de René-Guy Cadou
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