Poème presente+ee - 5 Poèmes sur presente+ee


5 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : paraisonna paraisonnai paraisonnaient paraisonnais paraisonnait paraisonnâmes paraisonnant paraisonnas paraisonnasse paraisonnassent paraisonnasses paraisonnassiez paraisonnassions paraisonnât paraisonnâtes paraisonne paraisonné paraisonnée paraisonnées paraisonnent paraisonner paraisonnera paraisonnerai paraisonneraient paraisonnerais paraisonnerait paraisonneras paraisonnèrent paraisonnerez ...


Chacun a son défaut, où toujours il revient :
Honte
ni peur n'y remédie.
Sur
ce propos, d'un conte il me souvient :
Je
ne dis rien que je n'appuie
De
quelque exemple. Un suppôt de Bacchus
Altérait
sa santé, son esprit, et sa bourse :
Telles
gens n'ont pas fait la moitié de leur course
Qu
'ils sont au bout de leurs écus.
Un
jour que celui-ci, plein du jus de la treille,
Avait
laissé ses sens au fond d'une bouteille,
Sa
femme l'enferma dans un certain tombeau.
les vapeurs du vin nouveau
Cuvèrent
à loisir. A son réveil il trouve
L
'attirail de la mort à l'entour de son corps,
Un
luminaire, un drap des morts.
" Oh !
dit-il, qu'est ceci ? Ma femme est-elle veuve ? "
Là-dessus
, son épouse, en habit d'Alecton,
Masquée
, et de sa voix contrefaisant le ton,
Vient
au prétendu mort, approche de sa bière,
Lui
présente un chaudeau propre pour Lucifer.
L
'époux alors ne doute en aucune manière
Qu
'il ne soit citoyen d'enfer.
" Quelle
personne es-tu ? dit-il à ce fantôme.
- La
cellerière du royaume
De
Satan, reprit-elle ; et je porte à manger
A
ceux qu'enclôt la tombe noire. "
Le
mari repart, sans songer :
" Tu
ne leur portes point à boire ? "
L'Ivrogne et sa Femme
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Un envoyé du Grand Seigneur
Préférait, dit l'histoire, un jour chez l'Empereur,
Les forces de son maître à celles de l'Empire.
Un Allemand se mit à dire :
" Notre prince a des dépendants
Qui, de leur chef, sont si puissants
Que chacun d'eux pourrait soudoyer une armée. "
Le chiaoux, homme de sens,
Lui dit : " Je sais par renommée
Ce que chaque Électeur peut de monde fournir ;
Et cela me fait souvenir
D'une aventure étrange, et qui pourtant est vraie.
J'étais en un lieu sûr, lorsque je vis passer
Les cent têtes d'une Hydre au travers d'une haie.
Mon sang commence à se glacer ;
Et je crois qu'à moins on s'effraie.
Je n'en eus toutefois que la peur sans le mal :
Jamais le corps de l'animal
Ne put venir vers moi, ni trouver d'ouverture.
Je rêvais à cette aventure,
Quand un autre dragon, qui n'avait qu'un seul chef,
Et bien plus d'une queue, à passer se présente.
Me voilà saisi derechef
D'étonnement et d'épouvante.

Ce
chef passe, et le corps, et chaque queue aussi :
Rien ne les empêcha ; l'un fit chemin à l'autre. Je soutiens qu'il en est ainsi
De votre empereur et du nôtre. "
Le Dragon à plusieurs têtes et le dragon à plusieurs queues
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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