Poème pti - 12 Poèmes sur pti


12 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épata épatai épatais épatait épatas épatât épatâtes épate épatée épatées épates épatés épiâtes épiçâtes épite épites épithète épithètes épouti époutia époutiai époutiais époutiait époutias époutiât époutiâtes époutie époutié époutiée ...


Tout ce que nous aimons est déjà sous la terre,
Un
éphémère effort conduit encor nos jours,
Mais
, déçue à jamais par l'ingrate atmosphère,
Pour
mon regard il n'est de loi ni de mystère;

Peut-être
êtes-vous là, pourtant, tenace Amour ?

Tout
rêve et tout espoir s'écroulent dans des tombes;
Toute
animation s'affaisse dans le sol;
-
Printemps passionné, caresses des colombes
, Tendre essor des parfums, appel du rossignol,

Incoercible
élan d'un visage vers l'autre,
Chaude
haleine créant un humain paradis,
Sainte
présomption d'être ces deux apôtres
Graves
, dont l'un s'abreuve à ce que l'autre dit,
Terrible
instinct d'amour qui combattez le nôtre,
Quand
l'immense douleur nous a tout interdit,

Malgré
votre besoin de prolonger la race
Vous
n'êtes qu'un instant vifs au-dessus des morts;
Vous
usez chaque jour les âmes et les corps,
Rien
de tout ce qui vit ne laissera de traces;

-
Mais alors vous venez sourdement vous poser
Comme
un ordre pressant sur la plus triste face :

Méprisable
et divin miracle du baiser !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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L’art délicat du vice occupe tes loisirs,
Et
tu sais réveiller la chaleur des désirs
Auxquels
ton corps perfide et souple se dérobe.
L’odeur
du lit se mêle aux parfums de ta robe.
Ton
charme blond ressemble à la fadeur du miel.
Tu
n’aimes que le faux et l’artificiel,
La
musique des mots et des murmures mièvres.
Ton
baiser se détourne et glisse sur les lèvres.
Tes
yeux sont des hivers pâlement étoilés.
Les
deuils suivent tes pas en mornes défilés.
Ton
geste est un reflet, ta parole est une ombre.
Ton
corps s’est amolli sous des baisers sans nombre,
Et
ton âme est flétrie et ton corps est usé.
Languissant
et lascif, ton frôlement rusé
Ignore
la beauté loyale de l’étreinte.
Tu
mens comme l’on aime, et, sous ta douceur feinte,
On
sent le rampement du reptile attentif.
Au
fond de l’ombre, elle une mer sans récif,
Les
tombeaux sont encor moins impurs que ta couche…
O
Femme ! Je le sais, mais j’ai soif de ta bouche !
Lucidité
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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