Poème rive+lui - 8 Poèmes sur rive+lui


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ravaudé rave raves ravi ravie ravies ravis ravisé ravit ravît raviva ravivai ravivais ravivait ravivas ravivât ravive ravivé ravivée ravivées ravives ravivés reçoive reçoives rerevis rerevit rerevive rerevois rerevue ...


Les mots sans qu'on les craigne ont d'effrayants pouvoirs,
Ils
sont les bâtisseurs hasardeux des pensées,
L
'âme la plus puissante est parfois dépassée
Par
ces rêves actifs que l'on voit se mouvoir.

-
Laissons se balancer dans leur ombre décente
L
'excessive tristesse et l'excessif besoin !
Confions
le secret ou la hâte oppressante
Au
silence sacré qui ne les livre point.

Un
souvenir dormant cesse d'être coupable,
Tout
ce qui n'est pas dit est innocent et vrai;
S
'il consent à garder sa face sombre et stable
Le
mensonge lui-même est un noble secret.

Ô
Vérité tentante et qu'il faut qu'on esquive,
Monacale
pudeur, effort, renoncement,
Sainteté
des torrents retenant leur eau vive,
Solitude
du coeur et de la voix qui ment !

Tendresse
de la main qui parcourt et qui lisse
La
vie atténuée et calme des cheveux,
Tandis
que le désir se prive du délice
De
déchaîner l'orage éloquent des aveux

Résolution
pure, auguste et difficile
De
n'accaparer pas l'esprit avec le corps,
De
rester étrangers, pour que le plus fragile
Ne
soit pas prisonnier de l'ineffable accord !

Feintise
d'être heureux en dehors de l'ivresse,
Accommodation
aux paisibles instants :
Plus
que les cris, les pleurs, les secours, les caresses,
Vous
êtes le mérite insondable et constant !

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Je ne change point, ô vierges de Lesbos !
Lorsque
je poursuis la Beauté fugitive,
Tel
le Dieu chassant une vierge au peplos
Très
blanc sur la rive.

Je
n’ai point trahi l’invariable amour.
Mon
cœur identique et mon âme pareille
Savent
retrouver, dans le baiser d’un jour,
Celui
de la veille.

Et
j’étreins Atthis sur les seins de Dika.
J’appelle
en pleurant, sur le seuil de sa porte,
L’ombre
, que longtemps ma douleur invoqua,
De
Timas la morte.

Pour
l’Aphrodita j’ai dédaigné l’Éros,
Et
je n’ai de joie et d’angoisse qu’en elle :
Je
ne change point, ô vierges de Lesbos,
Je
suis éternelle.
Envers vous, belles, ma pensée n’est point changeante
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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