Poème sert+une - 24 Poèmes sur sert+une


24 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : Sard sari saris saros sarrau sarraus saur saura saurai saurais saurait sauras saurât saure sauré saurée saurées saurer saurera saurerai saurerais saurerait saureras saures saurés sauri saurie sauries saurir ...


Tandis qu'à leurs oeuvres perverses
Les
hommes courent haletants,
Mars
qui rit, malgré les averses,
Prépare
en secret le printemps.

Pour
les petites pâquerettes,
Sournoisement
lorsque tout dort,
Il
repasse des collerettes
Et
cisèle des boutons d'or.

Dans
le verger et dans la vigne,
Il
s'en va, furtif perruquier,
Avec
une houppe de cygne,
Poudrer
à frimas l'amandier.

La
nature au lit se repose ;
Lui
descend au jardin désert,
Et
lace les boutons de rose
Dans
leur corset de velours vert.

Tout
en composant des solfèges,
Qu
'aux merles il siffle à mi-voix,
Il
sème aux prés les perce-neiges
Et
les violettes aux bois.

Sur
le cresson de la fontaine
le cerf boit, l'oreille au guet,
De
sa main cachée il égrène
Les
grelots d'argent du muguet.

Sous
l'herbe, pour que tu la cueilles,
Il
met la fraise au teint vermeil,
Et
te tresse un chapeau de feuilles
Pour
te garantir du soleil.

Puis
, lorsque sa besogne est faite,
Et
que son règne va finir,
Au
seuil d'avril tournant la tête,
Il
dit : Printemps, tu peux venir !
Premier sourire du printemps
Poèmes de Théophile Gautier

Citations de Théophile Gautier
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Dans une ménagerie
De
volatiles remplie
Vivaient
le cygne et l'oison :
Celui-là
destiné pour les regards du maître ;
Celui-ci
, pour son goût : l'un qui se piquait d'être
Commensal
du jardin ; l'autre de la maison.
Des
fossés du château faisant leurs galeries,
Tantôt
on les eût vus côte à côte nager,
Tantôt
courir sur l'onde, et tantôt se plonger,
Sans
pouvoir satisfaire à leurs vaines envies.
Un
jour le cuisinier, ayant trop bu d'un coup,
Prit
pour oison le cygne ; et le tenant au cou,
Il
allait l'égorger, puis le mettre en potage.
L
'oiseau, prêt à mourir, se plaint en son ramage.
Le
cuisinier fut fort surpris,
Et
vit bien qu'il s'était mépris.
" Quoi ?
je mettrais, dit-il, un tel chanteur en soupe !
Non
, non, ne plaise aux dieux que jamais ma main coupe
La
gorge à qui s'en sert si bien ! "
Ainsi
dans les dangers qui nous suivent en croupe
Le
doux parler ne nuit de rien.
Le Cygne et le Cuisinier
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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