Poème sur+haute - 12 Poèmes sur sur+haute


12 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : Sard sari saris saros sarrau sarraus saur saura saurai saurais saurait sauras saurât saure sauré saurée saurées saurer saurera saurerai saurerais saurerait saureras saures saurés sauri saurie sauries saurir ...


Cette odeur sur les pieds de narcisse et de menthe,
Parce
qu’ils ont foulé dans leur course légère
Fraîches
écloses, les fleurs des nuits printanières,
Remplira
tout mon cœur de ses vagues dormantes ;

Et
peut-être très loin sur ses jambes polies,
Tremblant
de la caresse encor de l’herbe haute,
Ce
parfum végétal qui monte, lorsque j’ôte
Tes
bas éclaboussés de rosée et de pluie ;

Jusqu’à
cette rancœur du ventre pâle et lisse
l’ambre et la sueur divinement se mêlent
Aux
pétales séchées au milieu des dentelles
Quand
sur les pentes d’ombre inerte mes mains glissent,

Laurence…
Jusqu’aux flux brûlants de ta poitrine,
Gonflée
et toute crépitante de lumière
Hors
de la fauve floraison des primevères
s’épuisent en vain ma bouche et mes narines,

Jusqu’à
la senteur lourde de ta chevelure,
Éparse
sur le sol comme une étoile blonde,
tu as répandu tous les parfums du monde
Pour
assouvir enfin la soif qui me torture !


Laurence endormie
Poèmes de Patrice de La Tour du Pin

Citations de Patrice de La Tour du Pin
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L’ombre nous semble une ennemie en embuscade
Viens, je t’emporterai comme une enfant malade,
Comme une enfant plaintive et craintive et malade.

Entre mes bras nerveux j’étreins ton corps léger.
Tu verras que je sais guérir et protéger,
Et que mes bras sont forts pour mieux te protéger.

Les bois sacrés n’ont plus d’efficaces dictames,
Et le monde a toujours été cruel aux femmes.
Nous le savons, le monde est cruel pour les femmes.

Les blâmes des humains ont pesé sur nos fronts,
Mais nous irons plus loin. Là-bas, nous oublierons
Sous un ciel plus clément, plus doux, nous oublierons

Nous souvenant qu’il est de plus larges planètes,
Nous entrerons dans le royaume des poètes,
Ce merveilleux royaumechantent les poètes.

La lumière s’y meut sur un rythme divin.
On n’a point de soucis et l’on est libre enfin.
On s’étonne de vivre et d’être heureux enfin.

Vois, élevés pour toi, ces palais d’émeraude
Où le parfum s’égare, où la musique rôde,
pleure un souvenir qui s’attarde et qui rôde.

Mon amour, qui s’élève à la hauteur du chant,
Louera tes cheveux roux plus beaux que le couchant
Ah ! ces cheveux, plus beaux que le plus beau couchant !

Les douleurs se feront exquises et lointaines,
Au milieu des jardins et du bruit des fontaines,
O mauresques jardinsdorment les fontaines.

Nous bénirons les doux poètes fraternels
En errant au milieu des jardins éternels,
Dans l’harmonie et le clair de lune éternels
Nous irons vers les poètes
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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