Poème beaux+nbsp+ - 3 Poèmes sur beaux+nbsp+


3 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : baux beaux boueux box boxa boxai boxais boxait boxas boxât boxe boxé boxée boxées boxes boxés ! : ; ? à ah çà ha haï hâté hi ho ...


Autrefois Progné l'hirondelle
De
sa demeure s'écarta,
Et
loin des villes s'emporta
Dans
un bois où chantait la pauvre Philomèle.
" Ma
sœur, lui dit Progné, comment vous portez-vous ?
Voici
tantôt mille ans que l'on ne vous a vue :
Je
ne me souviens point que vous soyez venue,
Depuis
le temps de Thrace, habiter parmi nous.
Dites-moi
, que pensez-vous faire ?
Ne
quitterez-vous point ce séjour solitaire ?
- Ah !
reprit Philomèle, en est-il de plus doux ? "
Progné
lui repartit : " Eh quoi ? cette musique,
Pour
ne chanter qu'aux animaux,
Tout
au plus à quelque rustique ?
Le
désert est-il fait pour des talents si beaux ?
Venez
faire aux cités éclater leurs merveilles.
Aussi
bien, en voyant les bois,
Sans
cesse il vous souvient que Térée autrefois,
Parmi
des demeures pareilles,
Exerça
sa fureur sur vos divins appas.
- Et
c'est le souvenir d'un si cruel outrage
Qui
fait, reprit sa sœur, que je ne vous suis pas :
En
voyant les hommes, hélas !
Il
m'en souvient bien davantage. "
Philomèle et Progné
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Le roi des animaux se mit un jour en tête
De
giboyer : il célébrait sa fête.
Le
gibier du lion, ce ne sont pas moineaux,
Mais
beaux et bons sangliers, daims et cerfs bons et beaux.
Pour
réussir dans cette affaire,
Il
se servit du ministère
De
l'âne à la voix de Stentor.
L
'âne à messer lion fit office de cor.
Le
lion le posta, le couvrit de ramée,
Lui
commanda de braire, assuré qu'à ce son
Les
moins intimidés fuiraient de leur maison.
Leur
troupe n'était pas encore accoutumée
A
la tempête de sa voix ;
L
'air en retentissait d'un bruit épouvantable :
La
frayeur saisissait les hôtes de ces bois,
Tous
fuyaient, tous tombaient au piège inévitable
les attendait le lion.
" N
'ai-je pas bien servi dans cette occasion ?
Dit
l'âne, en se donnant tout l'honneur de la chasse.

Oui
, reprit le lion, c'est bravement crié :
Si
je ne connaissais sa personne et ta race,
J
'en serais moi-même effrayé. "
L
'âne, s'il eût osé, se fût mis en colère,
Encor
qu'on le raillât avec juste raison ;
Car
qui pourrait souffrir un âne fanfaron ?
Ce
n'est pas là leur caractère.

Le Lion et l'Ane chassant
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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