Poème matin+calme - 3 Poèmes sur matin+calme
3 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émétine émétines émettaient émettant émettent émettions émettons émiettaient émiettant émiettent émiettions émiettons émotion émotionna émotionnai émotionnais émotionnait émotionnas émotionnât émotionne émotionné émotionnée émotionnées émotionnes émotionnés émotions émottaient émottant émottent ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 655 votesGrâce au hasard qui sur nous règne en maître,
Ici nos pas ont pu se rencontrer.
Je pars demain, et pour jamais peut-être
Dans son caprice il va nous séparer.
Si les conseils que ma bouche inconnue
A prodigués à votre jeune foi
N'ont point glissé sur votre âme ingénue,
Ma chère enfant, souvenez-vous de moi.
J'ai vingt-cinq ans, et beaucoup sont fanées
Parmi les fleurs de mon heureux printemps.
Vous, sur vos doigts vous comptez vos années
Et d'avenir vos jours sont éclatants.
Pourquoi vit-on ? Vous l'ignorez encore...
Longtemps déjà j'ai creusé ce pourquoi.
Que mon matin vaille au moins votre aurore !
Ma chère enfant, souvenez-vous de moi.
Tout est plaisir pour votre belle enfance,
Tout, excepté l'ennui d'une leçon.
Mais à grands pas la jeunesse s'avance ;
A ce forban il faut payer rançon.
Bien des soucis vous viendront avec elle !
Des passions vous subirez la loi.
Sous le fardeau si votre cœur chancelé,
Ma chère enfant, sou venez-vous de moi.
De votre vie, heureuse et pacifique,
Rien ne pourra jamais troubler le cours.
Trop loin de vous souffle la politique
Noir ouragan qui bat nos plus beaux jours.
D'un père allez retrouver la tendresse ;
Moi, je retourne au procureur du roi :
Ce tendre père a des fers pour caresse...
Ma chère enfant, souvenez-vous de moi.
Heureux l'ami dont le nom se conserve
Au cœur de ceux dont il pressa la main !
Qui sait le sort que le temps nous réserve,
Et les écueils mis sur notre chemin ?
Il se peut bien que plus tard je regrette
Les calmes jours écoulés près de toi ;
En quelque lieu que le destin te jette,
Ma chère enfant, souviens-toi bien de moi.
Souvenez-vous de moi
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Citations de Agénor Altaroche
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeMatin, j'ai tout aimé, et j'ai tout trop aimé;
À l'heure où les humains vous demandent la force
Pour aborder la vie accommodante ou torse,
Rendez mon coeur pesant, calme et demi-fermé.
Les humains au réveil ont besoin qu'on les hèle,
Mais mon esprit aigu n'a connu que l'excès;
Je serais tel qu'eux tous, Matin! s'il vous plaisait
De laisser quelquefois se reposer mon zèle.
C'est par mon étendue et mon élan sans frein
Que mon être, cherchant ses frères, les dépasse,
Et que je suis toujours montante dans l'espace
Comme le cri du coq et l'ouragan marin !
L'univers chaque jour fit appel à ma vie,
J'ai répondu sans cesse à son désir puissant
Mais faites qu'en ce jour candide et fleurissant
Je demeure sans voeux, sans voix et sans envie.
Atténuez le feu qui trouble ma raison,
Que ma sagesse seule agisse sur mon coeur,
Et que je ne sois plus cet éternel vainqueur
Qui, marchant le premier, sans prudence et sans peur,
Loin des chemins tracés, des labours, des maisons,
Semble un dieu délaissé, debout sur l'horizon...
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