Poème mien+vie - 11 Poèmes sur mien+vie
11 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émana émanai émanaient émanais émanait émanant émanas émanât émane émané émanent émanes émanions émanons émiaient émiant émient émiions éminça éminçai éminçaient éminçais éminçait éminçant éminças éminçât éminçons éminent émions ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 636 votesLe percepteur trouve qu'on tarde ;
Il veut être payé ce soir.
— J'ai quelques sous, mais je les garde
Pour vous acheter du pain noir.
Si je n'en porte à votre mère,
Enfants, la soupe manquera !...
— Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
Le travail, toute la semaine,
Charge mes membres harassés ;
Eh bien ! Que m'importe la peine,
Lorsque pour vous je gagne assez !
Le soir, en me couchant, j'espère
Qu'un meilleur jour demain luira...
— Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— La faim !... par les miens endurée !...
— A l'Etat il faut de l'argent,
Et c'est pour nourrir sa livrée
Que le lise se montre exigeant.
Le budget qu'on nous délibère
A plus d'un milliard montera.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Quoi ! Pas de pain pour ma famille !
— Le trône a besoin de splendeur.
On veut que tout courtisan brille ;
Au pays cela fait honneur.
Tout l'hiver, chaque ministère
Par ordre de jours recevra.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Pour engraisser leur politique
Faudra-t-il vendre nos haillons !
— A nos vieux amis d'Amérique
On a pavé vingt-cinq millions.
Le czar présente avec colère
Un vieux compte... on le réglera.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Ma bourse et mon buffet sont vides...
— Paris de merveilles s'emplit,
On bâtit des palais splendides,
Versailles même s'embellit.
Tribut d'une terre étrangère,
L'obélisque se dressera.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Avoir faim ! Ô pensée affreuse !
— On a faim dans tous les pays.
Des pauvres la race est nombreuse ;
Ils en ont cent mille à Paris.
Gras de luxe et de bonne chère,
Jack au fond d'an palais vivra.
Va paver l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Chers enfants ! Souffrir à votre âge !
— L'argent du fisc est bien placé.
Il fallait un pont au village,
C'est un chemin qu'on a tracé.
Le préfet possède une terre,
Tout près la route passera.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Payer, quand chez moi la disette...
— C'est là notre rôle éternel ;
Nous payons pour notre piquette,
Pour notre hutte et notre sel.
Ces taxes, incurable ulcère,
Le riche seul les votera...
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
— Enfants, le besoin vous dévore ;
Je dois garder mes derniers sous !
— Qui dort dîne... Il nous reste encore
Un seul lit pour nous coucher tous.
Paie... ou ce grabat de misère
Le recors demain le vendra.
Va payer l'impôt, pauvre père ;
Nous mangerons... quand Dieu voudra.
L'impôt du pauvre
Poèmes de Agénor Altaroche
Citations de Agénor Altaroche
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJe t'aime pour toutes les femmes
Que je n'ai pas connues
Je t'aime pour tout le temps
Où je n'ai pas vécu
Pour l'odeur du grand large
Et l'odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond
Pour les premières fleurs
Pour les animaux purs
Que l'homme n'effraie pas
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour toutes les femmes
Que je n'aime pas
Qui me reflète sinon toi-même
Je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien
Qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y a eu toutes ces morts
Que j'ai franchies
Sur de la paille
Je n'ai pas pu percer
Le mur de mon miroir
Il m'a fallu apprendre
Mot par mot la vie
Comme on oublie
Je t'aime pour ta sagesse
Qui n'est pas la mienne
Pour la santé je t'aime
Contre tout ce qui n'est qu'illusion
Pour ce cœur immortel
Que je ne détiens pas
Que tu crois être le doute
Et tu n'es que raison
Tu es le grand soleil
Qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi
Quand je suis sûr de moi
Tu es le grand soleil
Qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi
Quand je suis sûr de moi
Je t'aime
Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
Citations de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
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