Poème pas+riviere - 2 Poèmes sur pas+riviere


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épais épaté épée épées épi épia épiai épiais épiait épias épiât épiça épiçai épiçais épiçait épiças épiçât épie épié épiée épiées épies épiés épieu épis épopée épopées épousé épuça ...


Je ne suis pas de ceux qui disent : " Ce n'est rien,
C
'est une femme qui se noie. "
Je
dis que c'est beaucoup ; et ce sexe vaut bien
Que
nous le regrettions, puisqu'il fait notre joie.
Ce
que j'avance ici n'est point hors de propos,
Puisqu
'il s'agit en cette fable,
D
'une femme qui dans les flots
Avait
fini ses jours par un sort déplorable.
Son
époux en cherchait le corps,
Pour
lui rendre, en cette aventure,
Les
honneurs de la sépulture.
Il
arriva que sur les bords
Du
fleuve auteur de sa disgrâce
Des
gens se promenaient ignorants l'accident.
Ce
mari donc leur demandant
S
'ils n'avaient de sa femme aperçu nulle trace :
" Nulle
, reprit l'un deux ; cherchez-la plus bas ;
Suivez
le fil de la rivière. "
Un
autre repartit : " Non, ne le suivez pas ;
Rebroussez
plutôt en arrière :
Quelle
que soit la pente et l'inclination
Dont
l'eau par sa course l'emporte,
L
'esprit de contradiction
L
'aura fait flotter d'autre sorte. "
Cet homme se raillait assez hors de saison.
Quant
à l'humeur contredisante,
Je
ne sais s'il avait raison ;
Mais
que cette humeur soit ou non
Le
défaut du sexe et sa pente,
Quiconque
avec elle naîtra
Sans
faute avec elle mourra,
Et
jusqu'au bout contredira,
Et
, s'il peut, encor par delà.
La Femme noyée
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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C'est un trou de verdurechante une rivière,
Accrochant
follement aux herbes des haillons
D
'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit
: c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un
soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et
la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort
; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle
dans son lit vert où la lumière pleut.

Les
pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait
un enfant malade, il fait un somme :
Nature
, berce-le chaudement : il a froid.

Les
parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il
dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille
. Il a deux trous rouges au côté droit.
Le dormeur du val
Poèmes de Arthur Rimbaud

Citations de Arthur Rimbaud
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