Poème trahison - 4 Poèmes sur trahison
4 poèmes
Phonétique : éthérisaient éthérisant éthérisent éthérisions éthérisons tarzan tarzans théorisaient théorisant théorisent théorisions théorisons trahison trahisons trisannuel trisannuelle trisannuelles trisannuels tyrosine tyrosines
Il pleure dans mon coeur de Paul Verlaine
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
Chair des choses de Renée Vivien
Je possède, en mes doigts subtils, le sens du monde,
Car le toucher pénètre ainsi que fait la voix,
L'harmonie et le songe et la douleur profonde
Frémissent longuement sur le bout de mes doigts.
Je comprends mieux, en les frôlant, les choses belles,
Je partage leur vie intense en les touchant,
C'est alors que je sais ce qu'elles ont en elles
De noble, de très doux et de pareil au chant.
Car mes doigts ont connu la chair des poteries
La chair lisse du marbre aux féminins contours
Que la main qui les sait modeler a meurtries,
Et celle de la perle et celle du velours.
Ils ont connu la vie intime des fourrures,
Toison chaude et superbe où je plonge les mains !
Ils ont connu l'ardent secret des chevelures
Où se sont effeuillés des milliers de jasmins.
Et, pareils à ceux-là qui viennent des voyages.
Mes doigts ont parcouru d'infinis horizons,
Ils ont éclairé, mieux que mes yeux, des visages
Et m'ont prophétisé d'obscures trahisons.
Ils ont connu la peau subtile de la femme,
Et ses frissons cruels et ses parfums sournois...
Chair des choses ! J'ai cru parfois étreindre une âme
Avec le frôlement prolongé de mes doigts...
Atthis de Renée Vivien
Je reviens chercher l’illusion des choses
D’autrefois, afin de gémir en secret
Et d’ensevelir notre amour sous les roses
Blanches du regret.
Car je me souviens des divines attentes,
De l’ombre et des soirs fébriles de jadis…
Parmi les soupirs et les larmes ardentes,
Je t’aimais, Atthis !
J’aimais tes cheveux tramés de clairs de lune,
Ton corps ondoyant qui se dérobe et fuit,
Tes yeux que l’éclat de l’aurore, importune,
Bleus comme la nuit.
J’aimais le baiser de tes lèvres amères,
J’aimais ton baiser aux merveilleux poisons,
Jadis ! Et j’aimais tes injustes colères
Et tes trahisons…
Atthis, aujourd’hui tu pâlis, et je passe
Tel un exilé sans désir de retour,
Toi, moins souriante, et moi, l’âme plus lasse,
Plus loin de l’amour.
Voici que s’exhale monte, avec la flamme
Et l’essor des chants et l’haleine des lys,
L’intime sanglot de l’âme de mon âme :
Je t’aimais, Atthis.
Cri de Renée Vivien
Tes yeux bleus, à travers leurs paupières mi-closes,
Recèlent la lueur des vagues trahisons.
Le souffle violent et fourbe de ces roses
M'enivre comme un vin où dorment les poisons…
Vers l'heure où follement dansent les lucioles,
L'heure où brille à nos yeux le désir du moment,
Tu me redis en vain les flatteuses paroles…
Je te hais et je t'aime abominablement.
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