Poème menade - 2 Poèmes sur menade
2 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émonda émondai émondais émondait émondas émondât émonde émondée émondées émondes émondés manade manades manda mandai mandais mandait mandas mandat mandât mandaté mande mandée mandées mandes mandés ménade ménades mendia ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 625 votesC'est le grand jour des mascarades ;
Le bon public prend ses ébats,
Et partout sur nos promenades
Il fait cortège au mardi gras.
Au froid, sur la dalle fangeuse,
Grippé, culbuté, suffoqué,
Il a pourtant mine joyeuse
Il est masqué. (Quater.)
Voyez ce jeune homme qui brille
Dans un équipage à blason.
C'est un noble fils de famille,
Héritier de bonne maison.
A sa glorieuse misère
Pour qu'un château soit colloqué,
La Cour en fait un Bélisaire...
On l'a masqué.
Un tilbury se précipite...
Prenez bien vos précautions ;
C'est le Christ de la commandite,
Et le Calvin des actions.
Il éclabousse en fashionable
L'actionnaire interloqué.
Aujourd'hui, c'est un honorable...
Il est masqué.
Ce gros joufflu, c'est le Neptune
Dont les tritons baignent Paris.
Il a liquidé sa fortune
Dans le peignoir à juste prix.
D'un A. V. qu'un cimier surmonte,
Son linge est aujourd'hui marqué.
Pour rire on en a fait un comte...
Il est masqué.
A la Pologne qu'il torture
Le czar promet paix et bonheur.
Le roi de Naples à sa future
De ses feux témoigne l'ardeur.
Il a le pied levé, l'infime !
Et l'autre a ses canons braqués...
Peuple, alerte ! Prends garde, femme !
Ils sont masqués.
« Je veux une geôle lointaine,
Dit Rosamel, mais sans rigueurs.
Ma prison sera douce et saine ;
Sous les barreaux naîtront des fleurs. »
Ah ! Si, pour ce projet sinistre,
Vos votes étaient extorqués,
Vous jugeriez bagne et ministre...
Ils sont masqués.
On répète aux rois de la terre,
Que le peuple calme, enchanté,
S'endort dans son destin prospère,
Et fait fi de la liberté.
La part qu'il a peut lui suffire,
Dans son ilotisme parqué...
Ce n'est point là le peuple, sire !
On l'a masqué.
Les masques
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeOn n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans.
- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants!
On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin!
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière.
Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin -
A des parfums de vigne et des parfums de bière...
- Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon
D'azur sombre encadré d'une petite branche,
Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche ...
Nuit de juin! Dix-sept ans! - On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête...
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite, là, comme une petite bête...
Le coeur fou robinsonne à travers les romans,
- Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l'ombre du faux-col effrayant de son père...
Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif...
- Sur vos lèvres alors meurent les cavatines...
Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août.
Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût.
- Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire!...
Ce soir-là..., - vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade...
- On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans
Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade.
Roman
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