Poème autres+nos - 8 Poèmes sur autres+nos


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : aoûter aoûtera aoûterai aoûterais aoûterait aoûteras atour atours attardé atterra atterrai atterrais atterrait atterras atterrât atterre atterré atterrée atterrées atterres atterrés atterri atterris atterrit atterrît attira attirai attirais attirait ...


Ne souffre pas; tu vois, je suis pourtant moi-même,
Malgré
les multiples aspects.
Tu
cherchais le repos ? Peut-être que tu m'aimes
Pour
cette absence de ta paix !

Concevais-tu
vraiment que le bonheur existe ?
Que
l'on donne un ordre au destin ?
N
'avais-tu donc jamais, d'un oeil lucide et triste,
Vu
le lent retour des matins ?

Dans
l'immense ouragancombattent les choses,
Poursuivais-tu
d'autres loisirs
Que
ces instants secrets où le désir compose
Un
baume d'âme et de plaisir ?

-
L'amour n'est pas un don qui rend plaisante et stable,
La
vie aux sursauts coutumiers;
Il
fait mieux mesurer l'immensité des sables,
Le
puits distant sous les palmiers !

Les
travaux des humains, comme ceux des abeilles,
Vaquent
aux soins de la cité,
Mais
tout l'effort profond ne rêve et ne conseille
Que
l'apaisante volupté;

C
'est elle la chétive et complète patrie
Dont
l'être est sans cesse exilé;
Acceptons
que le sort protège et contrarie
Un
voeu toujours renouvelé !

Acceptons
que demain, comme aujourd'hui, demeure
Un
jour d'espoir et de chagrin;
Il
est beau de goûter le plaisir souverain
Dans
l'étroit calice d'une heure !

Je
refuse de croire à des jours aplanis
pour nous deux l'injuste chance
Arrêterait
soudain, dans le temps infini,
L
'oscillement de ses balances.

Certes
j'eusse voulu charger d'un gai bonheur
Ma
méditative caresse,
Mais
peut-être ai-je mieux apparenté nos coeurs
Si
je t'ai donné la tristesse...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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C’est l’heure du réveil… Soulève tes paupières…
Au
loin la luciole aiguise ses lumières,
Et
le blême asphodèle a des souffles d’amour.
La
nuit vient : hâte-toi, mon étrange compagne,
Car
la lune a verdi le bleu de la montagne,
Car
la nuit est à nous comme à d’autres le jour.

Je
n’entends, au milieu des forêts taciturnes,
Que
le bruit de ta robe et des ailes nocturnes,
Et
la fleur d’aconit, aux blancs mornes et froids,
Exhale
ses parfums et ses poisons intimes…
Un
arbre, traversé du souffle des abîmes,
Tend
vers nous ses rameaux, crochus comme des doigts.

Le
bleu nocturne coule et s’épand… À cette heure,
La
joie est plus ardente et l’angoisse est meilleure,
Le
souvenir est beau comme un palais détruit…
Des
feux follets courront le long de nos vertèbres,
Car
l’âme ressuscite au profond des ténèbres,
Et
l’on ne redevient soi-même que la nuit.
La Nuit est à nous
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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