Poème cela+dit - 16 Poèmes sur cela+dit


16 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : cela celai celais celait celas celât celé cèle celée celées celés cèles cella cellas celle celles celui celui-là ciel ciels cil cilié ciliée ciliées ciliés cilla cillai cillais cillait ...


Il faudra bien pourtant que le jour vienne, un jour,
je ne pourrai plus t'aimer,
mon coeur sera dur, mon esprit sombre et sourd,
Ma
main froide et mes yeux fermés !

Cet
inutile effort pour ne pas te quitter,
Ce
vain espoir de vivre encor,
L
'horreur de déserter ma place à ton côté,
C
'est cela, rien d'autre, la mort !

Ce
n'est plus cette angoisse et ce scandale altier.
De
sombrer dans un noir séjour,
De
ne plus se sentir robuste et de moitié
Dans
tous les mouvements du jour !

Ce
n'est plus ce regret et ce décent orgueil
D
'adresser aux cieux constellés
L
'adieu méditatif et stupéfait d'un oeil
Qui
fut à leurs astres mêlé,

-
Mais n'être plus, parmi les humains inconnus,
Qui
vont chacun à leur labeur,
La
main forte et fidèle où tes doigts ont tenu,
Le
sein où s'est posé ton coeur;

N
'être plus le secret qui dit: C'est moi qui prends
Ce
qui te tourmente et te nuit;
N
'être plus ce désir anxieux et souffrant
Qui
songe à ton sommeil, la nuit;

N
'être plus ce brasier, qui tient ses feux couverts,
Dont
parfois tu n'as pas besoin !
Hais
qui saurait t'offrir un brûlant univers,
Si
tes voeux réclamaient ce soin.

N
'avoir plus, - ayant tout acquis et possédé,
-
Cette tâche, modeste enfin,
De
pouvoir, sans emphase, être prête à t'aider
Quand
ton esprit a soif et faim,

Voilà
ce qui m'effraie et comble de douleur
Une
âme à présent sans fierté.
Car
j'ai vraiment rendu de suffisants honneurs
Aux
cieux inhumains de l'été !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Si c'est aimer, Madame, et de jour, et de nuit
Rêver
, songer, penser le moyen de vous plaire,
Oublier
toute chose, et ne vouloir rien faire
Qu'adorer
et servir la beauté qui me nuit :

Si
c'est aimer que de suivre un bonheur qui me fuit,
De
me perdre moi même et d'être solitaire,
Souffrir
beaucoup de mal, beaucoup craindre et me taire,
Pleurer
, crier merci, et m'en voir éconduit :

Si
c'est aimer que de vivre en vous plus qu'en moi même,
Cacher
d'un front joyeux, une langueur extrême,
Sentir
au fond de l'âme un combat inégal,
Chaud
, froid, comme la fièvre amoureuse me traite :

Honteux
, parlant à vous de confesser mon mal !
Si
cela est aimer : furieux je vous aime :
Je
vous aime et sait bien que mon mal est fatal :
Le
coeur le dit assez, mais la langue est muette.


Madrigal
Poèmes de Pierre de Ronsard

Citations de Pierre de Ronsard
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