Poème conq - 12 Poèmes sur conq


12 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : cahin-caha cangue cangues canonicat canonique canoniques conga congaï congaïs congas Congo conique coniques conque conques conquêt conquis conquit conquît écangua écanguai écanguais écanguait écanguas écanguât écangue écangué écanguée écanguées ...


Pour un âne enlevé deux voleurs se battaient :
L
'un voulait le garder, l'autre le voulait vendre.
Tandis
que coups de poing trottaient,
Et
que nos champions songeaient à se défendre,
Arrive
un troisième larron
Qui
saisit maître Aliboron.

L'âne, c'est quelquefois une pauvre province :
Les
voleurs sont tel ou tel prince,
Comme
le Transylvain, le Turc, et le Hongrois.
Au
lieu de deux, j'en ai rencontré trois :
Il
est assez de cette marchandise.
De
nul d'eux n'est souvent la province conquise :
Un
quart voleur survient, qui les accorde net
En
se saisissant du baudet.
Les voleurs et l'Ane
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Un loup, qui commençait d'avoir petite part
Aux
brebis de son voisinage,
Crut
qu'il fallait s'aider de la peau du renard,
Et
faire un nouveau personnage.
Il
s'habille en berger, endosse un hoqueton,
Fait
sa houlette d'un bâton,
Sans
oublier la cornemuse.
Pour
pousser jusqu'au bout la ruse,
Il
aurait volontiers écrit sur son chapeau :
" C
'est moi qui suis Guillot, berger de ce troupeau. "
Sa
personne étant ainsi faite,
Et
ses pieds de devant posés sur sa houlette,
Guillot
le sycophante approche doucement.
Guillot
, le vrai Guillot, étendu sur l'herbette,
Dormait
alors profondément ;
Son
chien dormait aussi, comme aussi sa musette :
La
plupart des brebis dormaient pareillement.
L
'hypocrite les laissa faire ;
Et
pour pouvoir mener vers son fort les brebis,
Il
voulut ajouter la parole aux habits,
Chose
qu'il croyait nécessaire.
Mais
cela gâta son affaire :
Il
ne put du pasteur contrefaire la voix.
Le
ton dont il parla fit retentir les bois,
Et
découvrit tout le mystère.
Chacun
se réveille à ce son,
Les
brebis, le chien, le garçon.
Le
pauvre loup, dans cet esclandre,
Empêché
par son hoqueton,
Ne
put ni fuir ni se défendre.
Toujours
par quelque endroit fourbes se laissent prendre
Quiconque
est loup agisse en loup :
C
'est le plus certain de beaucoup.
Le Loup devenu Berger
Poèmes de Jean de La Fontaine

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