Poème couleur+ciel - 8 Poèmes sur couleur+ciel


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : cagoulard cailler caillera caillerai caillerais caillerait cailleras caler calera calerai calerais calerait caleras calier caliers calorie calories coaguler coagulera coagulerai coagulerais coagulerait coaguleras colère colères coller collera collerai collerais ...


La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un
rond de danse et de douceur,
Auréole
du temps, berceau nocturne et sûr,
Et
si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C
'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.
Feuilles
de jour et mousse de rosée,
Roseaux
du vent, sourires parfumés,
Ailes
couvrant le monde de lumière,
Bateaux
chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs
des bruits et sources des couleurs,
Parfums
éclos d'une couvée d'aurores
Qui
gît toujours sur la paille des astres,
Comme
le jour dépend de l'innocence
Le
monde entier dépend de tes yeux purs
Et
tout mon sang coule dans leurs regards.
La Courbe de tes yeux
Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard

Citations de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
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Très chère, sois plus femme encore, si tu veux
Me
plaire davantage et sois faible et sois tendre,
Mêle
avec art les fleurs qui parent tes cheveux,
Et
sache t’incliner au balcon pour attendre.

Ce
qu’il est de plus grave en un monde futile,
C’est
d’être belle et c’est de plaire aux yeux surpris,
D’être
la cime pure, et l’oasis, et l’île,
Et
la vague musique au langage incompris.

Qu’un
changeant univers se transforme en ta face,
Que
ta robe s’allie à la couleur du jour,
Et
choisis tes parfums avec un art sagace,
Puisqu’un
léger parfum sait attirer l’amour.
Immobile
au milieu des jours, sois attentive
Comme
si tu suivais les méandres d’un chant,
Allonge
ta paresse à l’ombre d’une rive,
Etre
sous les cyprès à l’ombre du couchant.

Sois
lointaine, sois la Présence des ruines
Dans
les palais détruitsfrisonne l’hiver,
Dans
les temples croulants aux ombres sibyllines,
Et
souffre de la mort du soleil sur la mer.

Comme
une dont on hait la race et qu’on exile,
Sois
faible et parle bas, et marche avec lenteur.
Expire
chaque soir avec le jour fébrile,
Agonise
d’un bruit et meurs d’une senteur.

Étant
ainsi ce que mon rêve t’aurait faite,
Reçois
de mon amour un hommage fervent,
O
toi qui sais combien le ciel est décevant
Aux
curiosités fébriles du poète !

Et
je retrouverai dans ton unique voix,
Dans
le rayonnement de ton visage unique,
Toute
l’ancienne pompe et l’ancienne musique
Et
le tragique amour des reines d’autrefois.

Tes
beaux cheveux seront mon royal diadème,
Mes
sirènes d’hier chanteront dans ta voix.
Tu
seras tout ce que j’adorais autrefois,
Toi
seule incarneras l’amour divers que j’aime.
Sois Femme
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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