Poème doute+temps - 14 Poèmes sur doute+temps


14 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : data datai datais datait datas datât datâtes date datée datées dates datés datte dattes déçûtes dédiâtes dédite dédites dédîtes dédits déduite déduites déduits déhotta déhottai déhottais déhottait déhottas déhottât ...


Le temps n'a pas toujours une égale valeur,
Tu
cours et je suis immobile,
Je
t'attends; cela met quelque chose en mon coeur
De
frénétique et de débile !

J
'entame avec l'instant un infime combat
Que
départage le silence.
L
'heure, qui tout d'abord semblait me parler bas,
Frappe
soudain à coups de lance.

Elle
semble savoir, et garder son secret,
Le
destin se confie à elle;
On
ne pénètre pas dans cette ample forêt
rien n'est promis ni fidèle !

-
Puisque la passion, en son sauvage trot,
Gaspille
sa richesse amère,
Révérons
ces instants de la vie éphémère
Dont
chacun nous semblait de trop !

Attendre:
épuisement sanglant de l'espérance,
Tentative
vers le hasard,
Hâte
qui se prolonge, indécise souffrance
De
savoir s'il est tôt ou tard !

Impatience
juste, exigeante et soumise,
À
qui manque, pour bien lutter,
Le
pouvoir défendu de refaire à sa guise
L
'univers puissant et buté !

-
Certes, mon coeur ne veut te faire aucun reproche
Des
minutes que tu perdais;
Tu
me savais vivante, active, sûre et proche,
Moi
, cependant, je t'attendais !

Sans
doute la démente et subite tristesse
Qui
se mêle aux jeux éperdus
Est
le profond sanglot refoulé que nous laisse
La
douleur d'avoir attendu !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Tu as ta force, j'ai ma ruse;
Ta
force est d'être ce que j'aime,
Elle
est dans ta faiblesse même.
-
Mais parfois mon instinct plaintif
Écoute
d'un coeur attentif
Ma
passion pour toi qui s'use.

Tu
ne peux t'en douter, sachant
Qu
'on n'épuise jamais mon âme,
Tu
n'entends pas mon secret blâme,
Ni
ce léger chant triomphant
D
'une ardeur que le temps entame.
Tu
restes calme et confiant.

-
Mais moi, épiant ma détresse,
Je
perçois jusqu'au battement
Plus
délicat de mon ivresse;
Je
goûte, - lourde et sans tourment, -
Une
consolante paresse.

-
Ah ! si je pouvais oublier
Ces
instants courts, rares, extrêmes,
, mes doigts à tes bras liés,
Je
poursuis en ton coeur pillé
Je
ne sais quel plus pur moi-même,

Je
déferais mon coeur du tien,
Et
, recouvrant mon amplitude,
J
'irais vers cette solitude
En
qui tout être m'appartient !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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