Poème errant+vie - 8 Poèmes sur errant+vie


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : erraient errant errent errions erroné erronée erronées erronés errons eurent évadé évasé évidé évité évohé hâve hâves hévéa hévéas va vais vas vau Vaud vaut veau vêt veut veuve ...


Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au
coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je
promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont
le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici
, gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il
serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
, le lac immobile étend ses eaux dormantes
l'étoile du soir se lève dans l'azur.

Au
sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le
crépuscule encor jette un dernier rayon,
Et
le char vaporeux de la reine des ombres
Monte
, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

Cependant
, s'élançant de la flèche gothique,
Un
son religieux se répand dans les airs,
Le
voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux
derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais
à ces doux tableaux mon âme indifférente
N
'éprouve devant eux ni charme ni transports,
Je
contemple la terre ainsi qu'une ombre errante :
Le
soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

De
colline en colline en vain portant ma vue,
Du
sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je
parcours tous les points de l'immense étendue,
Et
je dis : « Nulle part le bonheur ne m'attend. »

Que
me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains
objets dont pour moi le charme est envolé ?
Fleuves
, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un
seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

Que
le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D
'un oeil indifférent je le suis dans son cours ;
En
un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu
'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.

Quand
je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes
yeux verraient partout le vide et les déserts ;
Je
ne désire rien de tout ce qu'il éclaire,
Je
ne demande rien à l'immense univers.

Mais
peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
Lieux
le vrai soleil éclaire d'autres cieux,
Si
je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce
que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !

, je m'enivrerais à la source j'aspire ;
, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et
ce bien idéal que toute âme désire,
Et
qui n'a pas de nom au terrestre séjour !

Que
ne puis-je, porté sur le char de l'Aurore,
Vague
objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi !
Sur
la terre d'exil pourquoi restè-je encore ?
Il
n'est rien de commun entre la terre et moi.

Quand
la feuille des bois tombe dans la prairie,
Le
vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;
Et
moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi
comme elle, orageux aquilons !
L'isolement
Poèmes de Alphonse de Lamartine

Citations de Alphonse de Lamartine
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Lorsque tu ne seras, dans quelque humble retraite,
Qu
'un homme vieux et fatigué;
Lorsque
sera terni le charme que te prête
Ton
beau sourire triste et gai;

Quand
ton oeil studieux dont la langueur observe,
Et
même semble discuter,
N
'aura plus sa rêveuse et vigilante verve,
Et
son bleu calice éclaté,

Quand
nul ne fera plus tinter à ton oreille
L
'éloge que tu réclamais,
Songe
, ô futur cadavre, éphémère merveille,
Avec
quel excès je t'aimais !

Rappelle
à ton orgueil, s'il souffre et s'inquiète,
Que
c'est moi-même, et non pas toi,
Qui
voulus, rapprochant sournoisement nos têtes,
Ce
baiser tendre, humide et droit,

Cet
unique baiser qui met en équilibre
Deux
visages encore errants,
Et
qui ne m'a jamais plus permis d'être libre,
En
mon coeur vivace et mourant...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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