Poème femme+et+vin - 18 Poèmes sur femme+et+vin


18 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : faim faims famé famée famées famés femme femmes fiâmes fîmes fouîmes fuîmes fuma fumai fumais fumait fumâmes fumas fumât fume fumé fumée fumées fumes fumés fûmes fumet eau eh ...


Statue allégorique dans le goût de la Renaissance

À
Ernest Christophe, statuaire.
Contemplons
ce trésor de grâces florentines ;
Dans
l'ondulation de ce corps musculeux
L
'élégance et la force abondent, sœurs divines.
Cette
femme, morceau vraiment miraculeux,
Divinement
robuste, adorablement mince,
Est
faite pour trôner sur des lits somptueux,
Et
charmer les loisirs d'un pontife ou d'un prince.

-
Aussi, vois ce souris fin et voluptueux
la fatuité promène son extase ;
Ce
long regard sournois, langoureux et moqueur ;
Ce
visage mignard, tout encadré de gaze,
Dont
chaque trait nous dit avec un air vainqueur :
La
volupté m'appelle et l'amour me couronne !
À
cet être doué de tant de majesté
Vois
quel charme excitant la gentillesse donne !
Approchons
, et tournons autour de sa beauté.

Ô
blasphème de l'art ! Ô surprise fatale !
La
femme au corps divin, promettant le bonheur,
Par
le haut se termine en monstre bicéphale !

Mais
non ! Ce n'est qu'un masque, un décor suborneur,
Ce
visage éclairé d'une exquise grimace,
Et
, regarde, voici, crispée atrocement,
La
véritable tête, et la sincère face
Renversée
à l'abri de la face qui ment.
Pauvre
grande beauté ! Le magnifique fleuve
De
tes pleurs aboutit dans mon cœur soucieux ;
Ton
mensonge m'enivre, et mon âme s'abreuve
Aux
flots que la douleur fait jaillir de tes yeux !

-
Mais pourquoi pleure-t-elle ? Elle, beauté parfaite
Qui
mettrait à ses pieds le genre humain vaincu,
Quel
mal mystérieux ronge son flanc d'athlète ?

-
Elle pleure, insensé, parce qu'elle a vécu !
Et
parce qu'elle vit ! Mais ce qu'elle déplore
Surtout
, ce qui la fait frémir jusqu'aux genoux,
C
'est que demain, hélas ! Il faudra vivre encore !
Demain
, après-demain et toujours ! - comme nous !
Le masque
Poèmes de Charles Baudelaire

Citations de Charles Baudelaire
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Chacun a son défaut, où toujours il revient :
Honte
ni peur n'y remédie.
Sur
ce propos, d'un conte il me souvient :
Je
ne dis rien que je n'appuie
De
quelque exemple. Un suppôt de Bacchus
Altérait
sa santé, son esprit, et sa bourse :
Telles
gens n'ont pas fait la moitié de leur course
Qu
'ils sont au bout de leurs écus.
Un
jour que celui-ci, plein du jus de la treille,
Avait
laissé ses sens au fond d'une bouteille,
Sa
femme l'enferma dans un certain tombeau.
les vapeurs du vin nouveau
Cuvèrent
à loisir. A son réveil il trouve
L
'attirail de la mort à l'entour de son corps,
Un
luminaire, un drap des morts.
" Oh !
dit-il, qu'est ceci ? Ma femme est-elle veuve ? "
Là-dessus
, son épouse, en habit d'Alecton,
Masquée
, et de sa voix contrefaisant le ton,
Vient
au prétendu mort, approche de sa bière,
Lui
présente un chaudeau propre pour Lucifer.
L
'époux alors ne doute en aucune manière
Qu
'il ne soit citoyen d'enfer.
" Quelle
personne es-tu ? dit-il à ce fantôme.
- La
cellerière du royaume
De
Satan, reprit-elle ; et je porte à manger
A
ceux qu'enclôt la tombe noire. "
Le
mari repart, sans songer :
" Tu
ne leur portes point à boire ? "
L'Ivrogne et sa Femme
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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