Poème grand+cru - 15 Poèmes sur grand+cru


15 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : égraina égrainai égrainaient égrainais égrainait égrainant égrainas égrainât égraine égrainé égrainée égrainées égrainent égraines égrainés égrainions égrainons égrena égrenai égrenaient égrenais égrenait égrenant égrenas égrenât égrené égrène égrenée égrenées ...


Quand l'Enfer eut produit la goutte et l'araignée,
" Mes
filles, leur dit-il, vous pouvez vous vanter
D
'être pour l'humaine lignée
Également
à redouter.
Or
avisons aux lieux qu'il vous faut habiter.
Voyez-vous
ces cases étrètes,
Et
ces palais si grands, si beaux, si bien dorés :
Je
me suis proposé d'en faire vos retraites.
Tenez
donc, voici deux bûchettes ;
Accommodez-vous
, ou tirez.
- Il
n'est rien, dit l'aragne, aux cases qui me plaise. "
L
'autre, tout au rebours, voyant les palais pleins
De
ces gens nommés médecins,
Ne
crut pas y pouvoir demeurer à son aise.
Elle
prend l'autre lot, y plante le piquet,
S
'étend à son plaisir sur l'orteil d'un pauvre homme,
Disant :
" Je ne crois pas qu'en ce poste je chôme,
Ni
que d'en déloger et faire mon paquet
Jamais
Hippocrate me somme. "
L
'aragne cependant se campe en un lambris,
Comme
si de ces lieux elle eût fait bail à vie,
Travaille
à demeurer : voilà sa toile ourdie,
Voilà
des moucherons de pris.
Une
servante vient balayer tout l'ouvrage.
Autre
toile tissue, autre coup de balai.
Le
pauvre bestion tous les jours déménage.
Enfin
, après un vain essai,
Il
va trouver la goutte. Elle était en campagne,
Plus
malheureuse mille fois
Que
la plus malheureuse aragne.
Son
hôte la menait tantôt fendre du bois,
Tantôt
fouir, houer : goutte bien tracassée
Est
, dit-on, à demi pansée.
" Oh !
je ne saurais plus, dit-elle, y résister.
Changeons
, ma sœur l'aragne. " Et l'autre d'écouter :
Elle
la prend au mot, se glisse en la cabane :
Point
de coup de balai qui l'oblige à changer.
La
goutte, d'autre part, va tout droit se loger
Chez
un prélat, qu'elle condamne
A
jamais du lit ne bouger.
Cataplasmes
, Dieu sait ! Les gens n'ont point de honte
De
faire aller le mal toujours de pis en pis.
L
'une et l'autre trouva de la sorte son compte,
Et
fit très sagement de changer de logis
La Goutte et l'Araignée
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Sur la luzerne en fleur assise,
Qui
chante dès le frais matin ?
C'est
la fille aux cheveux de lin,
La
belle aux lèvres de cerise.

L'amour
, au clair soleil d'été,
Avec
l'alouette a chanté.

Ta
bouche a des couleurs divines,
Ma
chère, et tente le baiser !
Sur
l'herbe en fleur veux-tu causer,
Fille
aux cils longs, aux boucles fines ?

L'amour
, au clair soleil d'été,
Avec
l'alouette a chanté.

Ne
dis pas non, fille cruelle !
Ne
dis pas oui ! J'entendrai mieux
Le
long regard de tes grands yeux
Et
ta lèvre rose, ô ma belle !

L'amour
, au clair soleil d'été,
Avec
l'alouette a chanté.

Adieu
les daims, adieu les lièvres
Et
les rouges perdrix ! Je veux
Baiser
le lin de tes cheveux,
Presser
la pourpre de tes lèvres !

L'amour
, au clair soleil d'été,
Avec
l'alouette a chanté.


La fille aux cheveux de lin
Poèmes de Charles Marie René Leconte de Lisle

Citations de Charles Marie René Leconte de Lisle
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