Poème instant+rien - 16 Poèmes sur instant+rien


16 poèmes


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Le temps n'a pas toujours une égale valeur,
Tu
cours et je suis immobile,
Je
t'attends; cela met quelque chose en mon coeur
De
frénétique et de débile !

J
'entame avec l'instant un infime combat
Que
départage le silence.
L
'heure, qui tout d'abord semblait me parler bas,
Frappe
soudain à coups de lance.

Elle
semble savoir, et garder son secret,
Le
destin se confie à elle;
On
ne pénètre pas dans cette ample forêt
rien n'est promis ni fidèle !

-
Puisque la passion, en son sauvage trot,
Gaspille
sa richesse amère,
Révérons
ces instants de la vie éphémère
Dont
chacun nous semblait de trop !

Attendre:
épuisement sanglant de l'espérance,
Tentative
vers le hasard,
Hâte
qui se prolonge, indécise souffrance
De
savoir s'il est tôt ou tard !

Impatience
juste, exigeante et soumise,
À
qui manque, pour bien lutter,
Le
pouvoir défendu de refaire à sa guise
L
'univers puissant et buté !

-
Certes, mon coeur ne veut te faire aucun reproche
Des
minutes que tu perdais;
Tu
me savais vivante, active, sûre et proche,
Moi
, cependant, je t'attendais !

Sans
doute la démente et subite tristesse
Qui
se mêle aux jeux éperdus
Est
le profond sanglot refoulé que nous laisse
La
douleur d'avoir attendu !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Tout ce que nous aimons est déjà sous la terre,
Un
éphémère effort conduit encor nos jours,
Mais
, déçue à jamais par l'ingrate atmosphère,
Pour
mon regard il n'est de loi ni de mystère;

Peut-être
êtes-vous là, pourtant, tenace Amour ?

Tout
rêve et tout espoir s'écroulent dans des tombes;
Toute
animation s'affaisse dans le sol;
-
Printemps passionné, caresses des colombes
, Tendre essor des parfums, appel du rossignol,

Incoercible
élan d'un visage vers l'autre,
Chaude
haleine créant un humain paradis,
Sainte
présomption d'être ces deux apôtres
Graves
, dont l'un s'abreuve à ce que l'autre dit,
Terrible
instinct d'amour qui combattez le nôtre,
Quand
l'immense douleur nous a tout interdit,

Malgré
votre besoin de prolonger la race
Vous
n'êtes qu'un instant vifs au-dessus des morts;
Vous
usez chaque jour les âmes et les corps,
Rien
de tout ce qui vit ne laissera de traces;

-
Mais alors vous venez sourdement vous poser
Comme
un ordre pressant sur la plus triste face :

Méprisable
et divin miracle du baiser !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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