Poème lamai - 5 Poèmes sur lamai


5 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : élima élimai élimais élimait élimâmes élimas élimât élime élimé élimée élimées élimes élimés élûmes hâlâmes hélâmes hélium héliums laçâmes lama lamai lamais lamait lamâmes lamas lamât lame lamé lamée ...


Il faudra bien pourtant que le jour vienne, un jour,
je ne pourrai plus t'aimer,
mon coeur sera dur, mon esprit sombre et sourd,
Ma
main froide et mes yeux fermés !

Cet
inutile effort pour ne pas te quitter,
Ce
vain espoir de vivre encor,
L
'horreur de déserter ma place à ton côté,
C
'est cela, rien d'autre, la mort !

Ce
n'est plus cette angoisse et ce scandale altier.
De
sombrer dans un noir séjour,
De
ne plus se sentir robuste et de moitié
Dans
tous les mouvements du jour !

Ce
n'est plus ce regret et ce décent orgueil
D
'adresser aux cieux constellés
L
'adieu méditatif et stupéfait d'un oeil
Qui
fut à leurs astres mêlé,

-
Mais n'être plus, parmi les humains inconnus,
Qui
vont chacun à leur labeur,
La
main forte et fidèle où tes doigts ont tenu,
Le
sein où s'est posé ton coeur;

N
'être plus le secret qui dit: C'est moi qui prends
Ce
qui te tourmente et te nuit;
N
'être plus ce désir anxieux et souffrant
Qui
songe à ton sommeil, la nuit;

N
'être plus ce brasier, qui tient ses feux couverts,
Dont
parfois tu n'as pas besoin !
Hais
qui saurait t'offrir un brûlant univers,
Si
tes voeux réclamaient ce soin.

N
'avoir plus, - ayant tout acquis et possédé,
-
Cette tâche, modeste enfin,
De
pouvoir, sans emphase, être prête à t'aider
Quand
ton esprit a soif et faim,

Voilà
ce qui m'effraie et comble de douleur
Une
âme à présent sans fierté.
Car
j'ai vraiment rendu de suffisants honneurs
Aux
cieux inhumains de l'été !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Lorsque tu ne seras, dans quelque humble retraite,
Qu
'un homme vieux et fatigué;
Lorsque
sera terni le charme que te prête
Ton
beau sourire triste et gai;

Quand
ton oeil studieux dont la langueur observe,
Et
même semble discuter,
N
'aura plus sa rêveuse et vigilante verve,
Et
son bleu calice éclaté,

Quand
nul ne fera plus tinter à ton oreille
L
'éloge que tu réclamais,
Songe
, ô futur cadavre, éphémère merveille,
Avec
quel excès je t'aimais !

Rappelle
à ton orgueil, s'il souffre et s'inquiète,
Que
c'est moi-même, et non pas toi,
Qui
voulus, rapprochant sournoisement nos têtes,
Ce
baiser tendre, humide et droit,

Cet
unique baiser qui met en équilibre
Deux
visages encore errants,
Et
qui ne m'a jamais plus permis d'être libre,
En
mon coeur vivace et mourant...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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