Poème lumiere+celle - 6 Poèmes sur lumiere+celle
6 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : élimer élimera élimerai élimerais élimerait élimeras lamer lamera lamerai lamerais lamerait lameras lamier lamiers Lehmer lémure lémures limer limera limerai limerais limerait limeras limeur limeurs limier limiers lumière lumières ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJe croyais que l'amour c'était toi seul. J'entends
Soudain l'étrange et pur silence du printemps !
Le soir n'arrive point à l'heure coutumière :
Ce doux prolongement de rêveuse lumière
Est comme un messager qui dans le drame accourt
Et puis d'abord se tait. - Je croyais que l'amour
C'était toi seul, avec, serrés sur ton visage,
La musique, les cieux, les climats, les voyages.
Mais plus énigmatique, et plus réelle aussi,
Le doigt levé, ainsi que, Saint Jean, de Vinci,
Écoutant je ne sais quelle immense nouvelle,
L'heure, qui se maintient et lentement chancelle,
Me fixe d'un regard où les siècles ont mis
Le secret fraternel à mon esprit promis...
Le vent s'essaye et tombe. Au loin un chien aboie.
Toi qui fus la douleur dont j'avais fait ma joie,
Toi par qui je portais, mendiant, un trésor,
Qui fus mon choix soudain et pourtant mon effort,
Toi que mon coeur vantait, en appelant sa chance
Cette ardente, servile, oppressante souffrance
De sentir tout mon être entravé par ton corps,
Toi qui fus mon salut et mon péril extrême,
Se, pourrait-il ce soir que, plus fort que toi-même,
L'éternel univers fût vraiment ce que j'aime ?...
Poème de l'amour
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeElle demeure en son palais, près du Bosphore,
Où la lune s'étend comme en un lit nacré
Sa bouche est interdite et son corps est sacré,
Et nul être, sauf moi, n'osa l'étreindre encore.
Des nègres cauteleux la servent à genoux
Humbles, ils ont pourtant des regards de menace
Fugitifs à l'égal d'un éclair roux qui passe
Leur sourire est très blanc et leurs gestes sont doux
Ils sont ainsi mauvais parce qu'ils sont eunuques
Et que celle que j'aime a des yeux sans pareils,
Pleins d'abîmes, de mers, de déserts, de soleils,
Qui font vibrer d'amour les moelles et les nuques.
Leur colère est le cri haineux de la douleur
Et moi, je les excuse en la sentant si belle,
Si loin d'eux à jamais, si près de moi Pour elle,
Elle les voit souffrir en mordant une fleur.
J'entre dans le palais baigné par l'eau charmante,
Où l'ombre est calme, où le silence est infini,
Où, sur les tapis frais plus qu'un herbage uni,
Glissent avec lenteur les pas de mon amante.
Ma Sultane aux yeux noirs m'attend, comme autrefois.
Des jasmins enlaceurs voilent les jalousies
J'admire, en l'admirant, ses parures choisies,
Et mon âme s'accroche aux bagues de ses doigts.
Nos caresses ont de cruels enthousiasmes
Et des effrois et des rires de désespoir
Plus tard une douceur tombe, semblable au soir,
Et ce sont des baisers de soeur, après les spasmes.
Elle redresse un pli de sa robe, en riant
Et j'évoque son corps mûri par la lumière
Auprès du mien, dans quelque inégal cimetière,
Sous l'ombre sans terreur des cyprès d'orient.
Elle demeure en son palais
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