Poème mort+unique - 10 Poèmes sur mort+unique


10 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émeri émeris émerisé émier émiera émierai émierais émierait émieras émir émirat émirs maïeur maïeurs maire maires mairie mairies mamours maori maorie maories maoris marais maraud maraudé mare marée marées ...


Quand mon esprit fringant, et pourtant aux abois,
A
tout le jour souffert de sa force prodigue,
L
'heure lasse du soir vient m'imposer son poids;
Merci
pour la fatigue!

Peut-être
que la peur, l'orgueil, l'ambition
Peuvent
, par leur angoisse aride et hors d'haleine,
Recouvrir
un instant ma triste passion;
Merci
pour l'autre peine!

Rétrécissant
sur toi le confus infini,
Je
ne situais plus que ton coeur dans l'espace;
Le
sombre oubli des nuits te rend ta juste place;
Le
sommeil soit béni!

Parfois
, abandonnée à ma hantise unique,
J
'ignore que le corps a ses humbles malheurs,
Mais
la souffrance alors m'aborde, ample et tragique;
Merci
pour la douleur!

N
'octroyant plus au temps ses bornes reposantes,
Tant
le désir rêveur m'offre ses océans,
Tu
me désapprenais la mort; elle est présente;
Merci
pour le néant...

Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Très chère, sois plus femme encore, si tu veux
Me
plaire davantage et sois faible et sois tendre,
Mêle
avec art les fleurs qui parent tes cheveux,
Et
sache t’incliner au balcon pour attendre.

Ce
qu’il est de plus grave en un monde futile,
C’est
d’être belle et c’est de plaire aux yeux surpris,
D’être
la cime pure, et l’oasis, et l’île,
Et
la vague musique au langage incompris.

Qu’un
changeant univers se transforme en ta face,
Que
ta robe s’allie à la couleur du jour,
Et
choisis tes parfums avec un art sagace,
Puisqu’un
léger parfum sait attirer l’amour.
Immobile
au milieu des jours, sois attentive
Comme
si tu suivais les méandres d’un chant,
Allonge
ta paresse à l’ombre d’une rive,
Etre
sous les cyprès à l’ombre du couchant.

Sois
lointaine, sois la Présence des ruines
Dans
les palais détruitsfrisonne l’hiver,
Dans
les temples croulants aux ombres sibyllines,
Et
souffre de la mort du soleil sur la mer.

Comme
une dont on hait la race et qu’on exile,
Sois
faible et parle bas, et marche avec lenteur.
Expire
chaque soir avec le jour fébrile,
Agonise
d’un bruit et meurs d’une senteur.

Étant
ainsi ce que mon rêve t’aurait faite,
Reçois
de mon amour un hommage fervent,
O
toi qui sais combien le ciel est décevant
Aux
curiosités fébriles du poète !

Et
je retrouverai dans ton unique voix,
Dans
le rayonnement de ton visage unique,
Toute
l’ancienne pompe et l’ancienne musique
Et
le tragique amour des reines d’autrefois.

Tes
beaux cheveux seront mon royal diadème,
Mes
sirènes d’hier chanteront dans ta voix.
Tu
seras tout ce que j’adorais autrefois,
Toi
seule incarneras l’amour divers que j’aime.
Sois Femme
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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