Poème n+avons - 22 Poèmes sur n+avons


22 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âne ânes ânon ânons énonça énonçai énonçais énonçait énonças énonçât énoua énouai énouaient énouais énouait énouant énouas énouât énoue énoué énouée énouées énouent énoues énoués énouions énouons hyène hyènes ...


De son bonheur furtif lorsque malgré l'orage
L'amant d'Héro courait s'enivrer loin du jour,
Et dans la nuit tentait de gagner à la nage
Le bord où l'attendait l'Amour,

Une lampe envoyait, vigilante et fidèle,
En ce péril vers lui son rayon vacillant ;
On eût dit dans les cieux quelque étoile immortelle
Oui dévoilait son front tremblant.

La mer a beau mugir et heurter ses rivages,
Les vents au sein des airs déchaîner leur effort,
Les oiseaux effrayés pousser des cris sauvages
En voyant approcher la Mort,

Tant que du haut sommet de la tour solitaire
Brille le signe aimé sur l'abîme en fureur,
Il ne sentira point, le nageur téméraire,
Défaillir son bras ni son coeur.

Comme à l'heure sinistre où la mer en sa rage
Menaçait d'engloutir cet enfant d'Abydos,
Autour de nous dans l'ombre un éternel orage
Fait gronder et bondir les flots.

Remplissant l'air au loin de ses clameurs funèbres,
Chaque vague en passant nous entr'ouvre un tombeau ;
Dans les mêmes dangers et les mêmes ténèbres
Nous avons le même flambeau.

Le pâle et doux rayon tremble encor dans la brume.
Le vent l'assaille en vain, vainement les flots sourds
La dérobent parfois sous un voile d'écume,
La clarté reparaît toujours.

Et nous, les yeux levés vers la lueur lointaine,
Nous fendons pleins d'espoir les vagues en courroux ;
Au bord du gouffre ouvert la lumière incertaine
Semble d'en haut veiller sur nous.

Ô phare de l'Amour ! qui dans la nuit profonde
Nous guides à travers les écueils d'ici-bas,
Toi que nous voyons luire entre le ciel et l'onde,
Lampe d'Héro, ne t'éteins pas !
La lampe d'Héro
Poèmes de Louise Ackermann

Citations de Louise Ackermann
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Il s’ouvre par delà toute science humaine
Un
vide dont la Foi fut prompte à s’emparer.
De
cet abîme obscur elle a fait son domaine ;
En
s’y précipitant elle a cru l’éclairer.
Eh
bien ! nous t’expulsons de tes divins royaumes,
Dominatrice
ardente, et l’instant est venu :
Tu
ne vas plus savoirloger tes fantômes ;
Nous
fermons l’Inconnu.

Mais
ton triomphateur expiera ta défaite.
L’homme
déjà se trouble, et, vainqueur éperdu,
Il
se sent ruiné par sa propre conquête :
En
te dépossédant nous avons tout perdu.
Nous
restons sans espoir, sans recours, sans asile,
Tandis
qu’obstinément le Désir qu’on exile
Revient
errer autour du gouffre défendu.


Le Positivisme
Poèmes de Louise Ackermann

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