Poème ne+pas+etre+ecoute - 10 Poèmes sur ne+pas+etre+ecoute
10 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âne ânes ânon ânons énonça énonçai énonçais énonçait énonças énonçât énoua énouai énouaient énouais énouait énouant énouas énouât énoue énoué énouée énouées énouent énoues énoués énouions énouons hyène hyènes ...
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeIl n'est pas un instant où près de toi couchée
Dans la tombe ouverte d'un lit,
Je n'évoque le jour où ton âme arrachée
Livrera ton corps à l'oubli. [...]
Quand ma main sur ton coeur pieusement écoute
S'apaiser le feu du combat,
Et que ton sang reprend paisiblement sa route,
Et que tu respires plus bas,
Quand, lassés de l'immense et mouvante folie
Qui rend les esprits dévorants,
Nous gisons, rapprochés par la langueur qui lie
Le veilleur las et le mourant,
Je songe qu'il serait juste, propice et tendre
D'expirer dans ce calme instant
Où, soi-même, on ne peut rien sentir, rien entendre
Que la paix de son coeur content.
Ainsi l'on nous mettrait ensemble dans la terre,
Où, seule, j'eus si peur d'aller ;
La tombe me serait un moins sombre mystère
Que vivre seule et t'appeler.
Et je me réjouirais d'être un repas funèbre
Et d'héberger la mort qui se nourrit de nous,
Si je sentais encor, dans ce lit des ténèbres,
L'emmêlement de nos genoux...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 1121 votes
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeTu as ta force, j'ai ma ruse;
Ta force est d'être ce que j'aime,
Elle est dans ta faiblesse même.
- Mais parfois mon instinct plaintif
Écoute d'un coeur attentif
Ma passion pour toi qui s'use.
Tu ne peux t'en douter, sachant
Qu'on n'épuise jamais mon âme,
Tu n'entends pas mon secret blâme,
Ni ce léger chant triomphant
D'une ardeur que le temps entame.
Tu restes calme et confiant.
- Mais moi, épiant ma détresse,
Je perçois jusqu'au battement
Plus délicat de mon ivresse;
Je goûte, - lourde et sans tourment, -
Une consolante paresse.
- Ah ! si je pouvais oublier
Ces instants courts, rares, extrêmes,
Où, mes doigts à tes bras liés,
Je poursuis en ton coeur pillé
Je ne sais quel plus pur moi-même,
Je déferais mon coeur du tien,
Et, recouvrant mon amplitude,
J'irais vers cette solitude
En qui tout être m'appartient !...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 733 votes