Poème nes+fardeau - 4 Poèmes sur nes+fardeau


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âne ânes ânon ânons énonça énonçai énonçais énonçait énonças énonçât énoua énouai énouaient énouais énouait énouant énouas énouât énoue énoué énouée énouées énouent énoues énoués énouions énouons hyène hyènes ...


Toutes les choses au hasard
Tous
les mots dits sans y penser
Et
qui sont pris comme ils sont dits
Et
nul n'y perd et nul n'y gagne

Les
sentiments à la dérive
Et
l'effort le plus quotidien
Le
vague souvenir des songes
L
'avenir en butte à demain

Les
mots coincés dans un enfer
De
roues usées de lignes mortes
Les
choses grises et semblables
Les
hommes tournant dans le vent

Muscles
voyants squelette intime
Et
la vapeur des sentiments
Le
coeur réglé comme un cercueil
Les
espoirs réduits à néant

Tu
es venue l'après-midi crevait la terre
Et
la terre et les hommes ont changé de sens
Et
je me suis trouvé réglé comme un aimant
Réglé
comme une vigne

A
l'infini notre chemin le but des autres
Des
abeilles volaient futures de leur miel
Et
j'ai multiplié mes désirs de lumière
Pour
en comprendre la raison

Tu
es venue j'étais très triste j'ai dit oui
C
'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde
Petite
fille je t'aimais comme un garcon
Ne
peut aimer que son enfance

Avec
la force d'un passé très loin très pur
Avec
le feu d'une chanson sans fausse note
La
pierre intacte et le courant furtif du sang
Dans
la gorge et les lèvres

Tu
es venue le voeu de vivre avait un corps
Il
creusait la nuit lourde il caressait les ombres
Pour
dissoudre leur boue et fondre leurs glacons
Comme
un oeil qui voit clair

L
'herbe fine figeait le vol des hirondelles
Et
l'automne pesait dans le sac des ténèbres
Tu
es venue les rives libéraient le fleuve
Pour
le mener jusqu'à la mer

Tu
es venue plus haute au fond de ma douleur
Que
l'arbre séparé de la forêt sans air
Et
le cri du chagrin du doute s'est brisé
Devant
le jour de notre amour

Gloire
l'ombre et la honte ont cédé au soleil
Le
poids s'est allégé le fardeau s'est fait rire
Gloire
le souterrain est devenu sommet
La
misère s'est effacée

La
place d'habitude où je m'abêtissais
Le
couloir sans réveil l'impasse et la fatigue
Se
sont mis à briller d'un feu battant des mains
L
'éternité s'est dépliée

O
toi mon agitée et ma calme pensée
Mon
silence sonore et mon écho secret
Mon
aveugle voyante et ma vue dépassée
Je
n'ai plus eu que ta présence

Tu
m'as couvert de ta confiance.
Dominique aujourd'hui présente
Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard

Citations de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
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Ce n'est peut-étre pas le tribut que réclame
Un
coeur profond et délicat,
Cet
amour allongé qui vient comme une lame
Frapper
la rive avec fracas.

Ne
pouvant pas comprendre et juger ce qu'on aime,
On
ne fait que doubler son coeur;
On
est comme on voudrait que l'on fût pour soi-même;
Mais
l'abondance a ses erreurs !

-
Ne livrons pas à ceux qu'un faible élan contente
L
'univers que nous possédons;
Transmettre
, en exultant, l'espace qui nous hante
Est
un fardeau autant qu'un don.

La
passion contient l'amour avec la hargne,
Et
son orage est maladroit
Peut-être
faudrait-il que parfois l'on épargne
Les
coeurs étonnés d'être étroits !

Déguisons
la fierté de nous sentir prodigues;
-
Que pèse notre orgueil du feu
Devant
la pauvreté de notre être qui brigue
La
faveur d'obtenir un peu !

Devenons
attentifs à ces âmes choisies
Que
l'on goûte à travers leurs corps
Contraignons
, en souffrant, l'altière fantaisie,
-
Aimer moins est si fort encor !

Il
n'est pas, pour nouer une divine attache,
Que
ces excès mal assainis.
-
Mais vraiment, se peut-il qu'auparavant l'on sache
Que
l'on blesse par l'infini ?
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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