Poème ont+elles - 33 Poèmes sur ont+elles


33 poèmes


Phonétique : éon éons oint on ondé ont elaeis Élie Ella elle elles


Je n'attends pas de la Nature
Qu
'elle ajoute à mon coeur fougueux
Par
sa lumière et sa verdure,
Et
pourtant le printemps m'émeut:
Ces
mille petits paysages
Que
forment les arbres légers
Gonflés
d'un transparent feuillage
M
'arrêtent et me font songer.

Je
songe, et je vois que ton être,
Que
je n'entourais que d'amour,
Me
touche bien quand le pénètre
Le
subit éclat des beaux jours!

Sous
cet azur tu ne ressembles
Plus
à toi seul, mais à mes voeux,
À
ce grand coeur aventureux,
Aux
voyages qu'on fait ensemble,

Aux
villes où l'on est soudain
Rapprochés
par le romanesque,
la tristesse et l'ennui presque
Exaltent
le suave instinct.

J'imagine que la musique,
La
chaleur, la soif, les dangers,
Rendraient
le plaisir frénétique
Dans
la maison des étrangers!

Il
ne serait pas nécessaire
Que
tu comprisses ces besoins,
Tu
pourrais languir et te taire,
Dans
l'amour l'un seul a des soins.

Mais
si je ne dois te connaître
Que
dans un indolent séjour,
Loin
des palais où les fenêtres.
Montrent
les palmiers dans les cours,

Loin
de ces rives chaleureuses
, les nuits, les âmes rêvant
Prennent
, dans l'ardeur amoureuse,
Les
cieux constellés pour divan,

Si
jamais, - bonheur de naguère,
Enfance!
attente! volupté!
Nous
ne goûtons la joie vulgaire
Et
tendre, dans les soirs d'été,
De
voir que flamboie et fait rage
La
foire dans un petit bourg,
Et
que le cirque et son tapage
Viennent
s'immiscer dans l'amour,

Je
me bornerai à ta vie,
Aux
limites de tes souhaits,
Repoussant
le dieu qui convie
À
fuir la tendresse et la paix...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Pareils à l'Océan qui dans sa force trouble
Contient
un orage inconnu,
Tes
yeux de sombre azur sont pleins de lueurs doubles,
Jamais
ils ne me semblent nus.

Je
ne connais pas bien ces lieux de ma misère
Et
de ma longue attention;
Ainsi
que sur la lande aux chardons aigus, j'erre,
Me
blessant aux déceptions.

-
Hélas ! J'étais puissante, attentive, précise,
Mais
toucher ton coeur amer ?
À
présent je ressemble à ces femmes assises
Guettant
les barques sur la mer.

J
'attends qu'une heure sonne à quelque vague horloge,
Que
je ne sais où situer;
Je
souffre dans mon coeur indomptable où se loge
L
'espoir, que tu ne peux tuer !

-
Et pourtant, cher esprit où s'ébattent des ailes,
J
'aime mieux ne jamais connaître les nouvelles
Que
renferme ton front têtu,
J
'appréhende le mot par qui le coeur chancelle...
Merci
de t'être toujours tu !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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