Poème tapage - 3 Poèmes sur tapage


3 poèmes


Phonétique : tapage tapagé tapagea tapageai tapageais tapageait tapageas tapageât tapages


Je n'attends pas de la Nature
Qu
'elle ajoute à mon coeur fougueux
Par
sa lumière et sa verdure,
Et
pourtant le printemps m'émeut:
Ces
mille petits paysages
Que
forment les arbres légers
Gonflés
d'un transparent feuillage
M
'arrêtent et me font songer.

Je
songe, et je vois que ton être,
Que
je n'entourais que d'amour,
Me
touche bien quand le pénètre
Le
subit éclat des beaux jours!

Sous
cet azur tu ne ressembles
Plus
à toi seul, mais à mes voeux,
À
ce grand coeur aventureux,
Aux
voyages qu'on fait ensemble,

Aux
villes où l'on est soudain
Rapprochés
par le romanesque,
la tristesse et l'ennui presque
Exaltent
le suave instinct.

J'imagine que la musique,
La
chaleur, la soif, les dangers,
Rendraient
le plaisir frénétique
Dans
la maison des étrangers!

Il
ne serait pas nécessaire
Que
tu comprisses ces besoins,
Tu
pourrais languir et te taire,
Dans
l'amour l'un seul a des soins.

Mais
si je ne dois te connaître
Que
dans un indolent séjour,
Loin
des palais où les fenêtres.
Montrent
les palmiers dans les cours,

Loin
de ces rives chaleureuses
, les nuits, les âmes rêvant
Prennent
, dans l'ardeur amoureuse,
Les
cieux constellés pour divan,

Si
jamais, - bonheur de naguère,
Enfance!
attente! volupté!
Nous
ne goûtons la joie vulgaire
Et
tendre, dans les soirs d'été,
De
voir que flamboie et fait rage
La
foire dans un petit bourg,
Et
que le cirque et son tapage
Viennent
s'immiscer dans l'amour,

Je
me bornerai à ta vie,
Aux
limites de tes souhaits,
Repoussant
le dieu qui convie
À
fuir la tendresse et la paix...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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La pluie est cette nuit d'été
En
marche à travers le feuillage;
On
perçoit son léger tapage
Pointu
, dansant et velouté.

-
Mon coeur rêve avec fixité,
Et
déborde de ton image!

J
'entends, sur mon balcon étroit,
Tomber
par groupe deux et trois
De
ces belles larmes timides.
-
Ainsi rouleraient de mes yeux
Des
perles de cristal humide,
Si
soudain bon, silencieux,
Dissipant
la vive tristesse
Que
me causent l'âme et le corps,
Tu
me livrais avec paresse
(Car
j'accepte tes maladresses,
Ô
toi pour qui tout est effort !)
Ce
baiser par quoi je m'endors...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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