Poème pali+sous - 8 Poèmes sur pali+sous


8 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : épala épalai épalais épalait épalas épalât épale épalé épalée épalées épales épalés épaula épaulai épaulais épaulait épaulas épaulât épaule épaulé épaulée épaulées épaules épaulés épela épelai épelais épelait épelas ...


Le hasard et les jours passent d'un pied rapide,
On
ne sait ce qui vient ni ce qui va cesser;
La
place où bat mon coeur peut soudain être aride,
La
chance est brève, hélas! et tu n'es pas pressé !

Et
tu ne te dis pas, sous les cieux monotones
tout est triste, amer, médiocre, décevant :
«
J'irai vers cette femme en ce matin d'automne,
«
J'aborderai ces yeux plus larges que le vent !

«
j'aborderai ce coeur qui n'a pas eu la crainte
«
De confier ses voeux, ses plaintes et ses pleurs.
«
Visage démuni sans réserve et sans feinte,
«
Où le trop vif amour insinuait sa peur !

«
Puisqu'elle m'a tout dit, bien qu'étant grave et fière,
«
Je pourrai demeurer simple et silencieux;
«
Et faire un don naïf, à cette âme plénière,
«
Des secrètes beautés qu'elle voit dans mes yeux;

«
Je la devine bien, et je n'ai pas eu même
«
À chercher quel était son épuisant souci:
«
Sa voix m'a tristement annoncé qu'elle m'aime,
«
Comme on dit que l'on meurt et que c'est bien ainsi !

«
Jamais le coeur puissant qui pâlit son visage
«
N'a tenté de goûter sur le mien son repos;
«
M'aimant, elle s'éloigne, et son front net et sage
«
Renferme le courage isolé des héros !

«
Puissante et délicate, usant de tendre ruse,
«
Elle va sans faiblir vers un but périlleux;
«
Malgré son pas joyeux, jamais rien ne l'amuse
«
Que le tragique espoir que l'on a d'être heureux ! »

-
Non tu ne te dis pas: j'allégerai sa peine,
Je
ne laisserai pas languir ce coeur de feu,
J
'apporterai le lot de ma tendresse humaine
À
ce doux corps surpris de ne pas être deux.

Non
tu ne te dis pas: que puis-je craindre, en somme,
Puisque
rien ne me nuit en son plaintif désir ?
Cette
compagne insigne et songeuse des hommes,
Serai-je
la seule âme à ne pas l'accueillir ?

Sur
le globe sans joie où deux races existent,
Celle
des morts, hélas! et celle des vivants,
As-tu
vraiment voulu rendre toujours plus triste
Le
coeur le plus rêveur et le moins décevant ?

Viens
, parfum! viens, chaleur! azur! air! nourriture !
Amour
, répands sur moi l'unique illusion,
Puisque
l'indifférente et moqueuse Nature
Protège
les humains pendant la passion !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Je reviens chercher l’illusion des choses
D’autrefois
, afin de gémir en secret
Et
d’ensevelir notre amour sous les roses
Blanches
du regret.

Car
je me souviens des divines attentes,
De
l’ombre et des soirs fébriles de jadis…
Parmi
les soupirs et les larmes ardentes,
Je
t’aimais, Atthis !

J’aimais
tes cheveux tramés de clairs de lune,
Ton
corps ondoyant qui se dérobe et fuit,
Tes
yeux que l’éclat de l’aurore, importune,
Bleus
comme la nuit.

J’aimais
le baiser de tes lèvres amères,
J’aimais
ton baiser aux merveilleux poisons,
Jadis
! Et j’aimais tes injustes colères
Et
tes trahisons…

Atthis
, aujourd’hui tu pâlis, et je passe
Tel
un exilé sans désir de retour,
Toi
, moins souriante, et moi, l’âme plus lasse,
Plus
loin de l’amour.

Voici
que s’exhale monte, avec la flamme
Et
l’essor des chants et l’haleine des lys,
L’intime
sanglot de l’âme de mon âme :
Je
t’aimais, Atthis.
Atthis
Poèmes de Renée Vivien

Citations de Renée Vivien
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