Poème quand+fatigue - 7 Poèmes sur quand+fatigue
7 poèmes
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeJe devais par la royauté
Avoir commencé mon ouvrage :
A la voir d'un certain côté,
Messer Gaster en est l'image ;
S'il a quelque besoin, tout le corps s'en ressent.
De travailler pour lui les membres se lassant,
Chacun d'eux résolut de vivre en gentilhomme,
Sans rien faire, alléguant l'exemple de Gaster.
" Il faudrait, disaient-ils, sans nous qu'il vécût d'air.
Nous suons, nous peinons comme bêtes de somme ;
Et pour qui ? pour lui seul ; nous n'en profitons pas ;
Notre soin n'aboutit qu'à fournir ses repas.
Chômons, c'est un métier qu'il veut nous faire apprendre. "
Ainsi dit, ainsi fait. Les mains cessent de prendre,
Les bras d'agir, les jambes de marcher :
Tous dirent à Gaster qu'il en allât chercher.
Ce leur fut une erreur dont ils se repentirent :
Bientôt les pauvres gens tombèrent en langueur ;
Il ne se forma plus de nouveau sang au cœur ;
Chaque membre en souffrit ; les forces se perdirent.
Par ce moyen, les mutins virent
Que celui qu'ils croyaient oisif et paresseux,
A l'intérêt commun contribuait plus qu'eux.
Ceci peut s'appliquer à la grandeur royale.
Elle reçoit et donne, et la chose est égale.
Tout travaille pour elle, et réciproquement
Tout tire d'elle l'aliment.
Elle fait subsister l'artisan de ses peines,
Enrichit le marchant, gage le magistrat,
Maintient la laboureur, donne paie au soldat,
Distribue en cent lieux ses grâces souveraines,
Entretient seule tout l'État.
Ménénius le sut bien dire.
La commune s'allait séparer du sénat.
Les mécontents disaient qu'il avait tout l'empire,
Le pouvoir, les trésors, l'honneur, la dignité ;
Au lieu que tout le mal était de leur côté,
Les tributs, les impôts, les fatigues de guerre.
Le peuple hors des murs était déjà posté,
La plupart s'en allaient chercher une autre terre
Quand Ménénius leur fit voir
Qu'ils étaient aux membres semblables,
Et par cet apologue, insigne entre les fables,
Les ramena dans leur devoir.
Les Membres et l'Estomac
Poèmes de Jean de La Fontaine
Citations de Jean de La Fontaine
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Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeLorsque tu ne seras, dans quelque humble retraite,
Qu'un homme vieux et fatigué;
Lorsque sera terni le charme que te prête
Ton beau sourire triste et gai;
Quand ton oeil studieux dont la langueur observe,
Et même semble discuter,
N'aura plus sa rêveuse et vigilante verve,
Et son bleu calice éclaté,
Quand nul ne fera plus tinter à ton oreille
L'éloge que tu réclamais,
Songe, ô futur cadavre, éphémère merveille,
Avec quel excès je t'aimais !
Rappelle à ton orgueil, s'il souffre et s'inquiète,
Que c'est moi-même, et non pas toi,
Qui voulus, rapprochant sournoisement nos têtes,
Ce baiser tendre, humide et droit,
Cet unique baiser qui met en équilibre
Deux visages encore errants,
Et qui ne m'a jamais plus permis d'être libre,
En mon coeur vivace et mourant...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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