Poème qui+fatigue - 11 Poèmes sur qui+fatigue


11 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : caca cacao cacaos cacaoté cacas cagot cahot cahoté caïd caïeu caïque caïques cake cakes caoua caouas caqua caquai caquais caquait caquas caquât caque caqué caquée caquées caques caqués caquet ...


Je devais par la royauté
Avoir
commencé mon ouvrage :
A
la voir d'un certain côté,
Messer
Gaster en est l'image ;
S
'il a quelque besoin, tout le corps s'en ressent.

De
travailler pour lui les membres se lassant,
Chacun
d'eux résolut de vivre en gentilhomme,
Sans
rien faire, alléguant l'exemple de Gaster.
" Il
faudrait, disaient-ils, sans nous qu'il vécût d'air.
Nous
suons, nous peinons comme bêtes de somme ;
Et
pour qui ? pour lui seul ; nous n'en profitons pas ;
Notre
soin n'aboutit qu'à fournir ses repas.
Chômons
, c'est un métier qu'il veut nous faire apprendre. "
Ainsi
dit, ainsi fait. Les mains cessent de prendre,
Les
bras d'agir, les jambes de marcher :
Tous
dirent à Gaster qu'il en allât chercher.
Ce
leur fut une erreur dont ils se repentirent :
Bientôt
les pauvres gens tombèrent en langueur ;
Il
ne se forma plus de nouveau sang au cœur ;
Chaque
membre en souffrit ; les forces se perdirent.
Par
ce moyen, les mutins virent
Que
celui qu'ils croyaient oisif et paresseux,
A
l'intérêt commun contribuait plus qu'eux.

Ceci
peut s'appliquer à la grandeur royale.
Elle
reçoit et donne, et la chose est égale.
Tout
travaille pour elle, et réciproquement
Tout
tire d'elle l'aliment.
Elle
fait subsister l'artisan de ses peines,
Enrichit
le marchant, gage le magistrat,
Maintient
la laboureur, donne paie au soldat,
Distribue
en cent lieux ses grâces souveraines,
Entretient
seule tout l'État.
Ménénius
le sut bien dire.
La
commune s'allait séparer du sénat.
Les
mécontents disaient qu'il avait tout l'empire,
Le
pouvoir, les trésors, l'honneur, la dignité ;
Au
lieu que tout le mal était de leur côté,
Les
tributs, les impôts, les fatigues de guerre.
Le
peuple hors des murs était déjà posté,
La
plupart s'en allaient chercher une autre terre
Quand
Ménénius leur fit voir
Qu
'ils étaient aux membres semblables,
Et
par cet apologue, insigne entre les fables,
Les
ramena dans leur devoir.
Les Membres et l'Estomac
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Lorsque tu ne seras, dans quelque humble retraite,
Qu
'un homme vieux et fatigué;
Lorsque
sera terni le charme que te prête
Ton
beau sourire triste et gai;

Quand
ton oeil studieux dont la langueur observe,
Et
même semble discuter,
N
'aura plus sa rêveuse et vigilante verve,
Et
son bleu calice éclaté,

Quand
nul ne fera plus tinter à ton oreille
L
'éloge que tu réclamais,
Songe
, ô futur cadavre, éphémère merveille,
Avec
quel excès je t'aimais !

Rappelle
à ton orgueil, s'il souffre et s'inquiète,
Que
c'est moi-même, et non pas toi,
Qui
voulus, rapprochant sournoisement nos têtes,
Ce
baiser tendre, humide et droit,

Cet
unique baiser qui met en équilibre
Deux
visages encore errants,
Et
qui ne m'a jamais plus permis d'être libre,
En
mon coeur vivace et mourant...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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