Poème si+je+meurs - 16 Poèmes sur si+je+meurs


16 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : ès hésité s S.A sa saï saie saies sais saïs saisît sait sas sassé satî sauça sauçai sauçais sauçait sauças sauçât saut sauté se seau séché ses set si ...


Éros
-
Les volets, les rideaux, les portes
Ont
protégé notre bonheur;
Mais
, ô mon amie, ô ma morte,
Toi
qui meurs, qui vis et remeurs,
En
ce momentmonte à peine
Ta
lasse respiration,
Que
fais-tu de ta passion ?
Quel
est ton plaisir ou ta peine ?


Écho

-
Ne demande rien, mon amour;
Ne
bouge pas, reste en ta place;
Que
ta suave odeur tenace
M
'ombrage de son net contour.
Je
ne pense à rien, je suis telle
Que
quelque mourante immortelle
Qui
sent en son coeur tournoyer
Les
flèches qui l'ont abattue,
Et
sans pouvoir tuer la tuent.
-
Dans cette ivresse de souffrir
Avec
complaisance, ô prodige !
J
'observe aux confins du vertige
La
stupeur de ne pas mourir...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 778 votes


Quand je suis ivre de tourment,
Gisant
malade au fond du gouffre,
Je
ne me meurs pas faiblement,
C’est
par ma force que je souffre.

Par
tant de force, et par l’essai
De
calmer l’âme belliqueuse !
Qui
peut comprendre cet excès ?
La
douleur, c'est ce que l’on sait,
La
douleur n'est pas partageuse.

Elle
est notre savoir secret,
Notre
silence, quoi qu'on fasse;
Si
nos cris remplissaient l’espace,
Personne
encore ne saurait;

La
douleur, c'est le point de rage
le sort le plus redouté
Vient
défier notre courage
La
douleur, c'est la volonté,

La
volonté des coeurs sans bornes,
Bondissants
comme des taureaux,
Qui
, le front dur, le regard morne,
L
'épée ancrée entre les cornes,
Sont
étonnés de souffrir trop !

-
Ô volonté simple et féroce,
Que
tout méprise et veut dompter,
Toi
qui connais la gloire atroce
De
ne pouvoir pas accepter,

C
'est toi l'horreur et la noblesse
Du
désir qui, triste, assagi,
Ne
saigne plus quand tout le blesse,
Et
qui se tait quand il rugit !
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poème
| Envoyer à un ami | Voter pour ce poème | 748 votes