Poème vinci+don - 4 Poèmes sur vinci+don


4 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : évince évincé évincée évincées évinces évincés vainc vaincs daine daines dan dandy danien daniens danois dans dansé dédain dédains dedans dédiaient dédiant dédient dédiions dédions dédouana dédouanai dédouanaient dédouanais ...


Je croyais que l'amour c'était toi seul. J'entends
Soudain
l'étrange et pur silence du printemps !
Le
soir n'arrive point à l'heure coutumière :
Ce
doux prolongement de rêveuse lumière
Est
comme un messager qui dans le drame accourt
Et
puis d'abord se tait. - Je croyais que l'amour
C
'était toi seul, avec, serrés sur ton visage,
La
musique, les cieux, les climats, les voyages.
Mais
plus énigmatique, et plus réelle aussi,
Le
doigt levé, ainsi que, Saint Jean, de Vinci,
Écoutant
je ne sais quelle immense nouvelle,
L
'heure, qui se maintient et lentement chancelle,
Me
fixe d'un regard où les siècles ont mis
Le
secret fraternel à mon esprit promis...

Le
vent s'essaye et tombe. Au loin un chien aboie.

Toi
qui fus la douleur dont j'avais fait ma joie,
Toi
par qui je portais, mendiant, un trésor,
Qui
fus mon choix soudain et pourtant mon effort,
Toi
que mon coeur vantait, en appelant sa chance
Cette
ardente, servile, oppressante souffrance
De
sentir tout mon être entravé par ton corps,
Toi
qui fus mon salut et mon péril extrême,
Se
, pourrait-il ce soir que, plus fort que toi-même,
L
'éternel univers fût vraiment ce que j'aime ?...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Quels secrets dans son coeur brûle ma jeune amie,
Ame
par le doux masque aspirant une fleur ?
De
quels vains aliments sa naïve chaleur
Fait
ce rayonnement d'une femme endormie ?

Souffle
, songes, silence, invincible accalmie,
Tu
triomphes, ô paix plus puissante qu'un pleur,
Quand
de ce plein sommeil l'onde grave et l'ampleur
Conspirent
sur le sein d'une telle ennemie.

Dormeuse
, amas doré d'ombres et d'abandons,
Ton
repos redoutable est chargé de tels dons,
Ô
biche avec langueur longue auprès d'une grappe,

Que
malgré l'âme absente, occupée aux enfers,
Ta
forme au ventre pur qu'un bras fluide drape,
Veille
; ta forme veille, et mes yeux sont ouverts.
La Dormeuse
Poèmes de Paul Valéry

Citations de Paul Valéry
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