Poème lui+masque - 4 Poèmes sur lui+masque
4 poèmes
Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : éléis élidé élis élit élu éludé élue élues élus élut élût hâla hâlai hâlais hâlait hâlas hâlât hâle hâlé hâlée hâlées hâles hâlés héla hélai hélais hélait hélas hélât ...
Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 623 votesC'est le grand jour des mascarades ;
Le bon public prend ses ébats,
Et partout sur nos promenades
Il fait cortège au mardi gras.
Au froid, sur la dalle fangeuse,
Grippé, culbuté, suffoqué,
Il a pourtant mine joyeuse
Il est masqué. (Quater.)
Voyez ce jeune homme qui brille
Dans un équipage à blason.
C'est un noble fils de famille,
Héritier de bonne maison.
A sa glorieuse misère
Pour qu'un château soit colloqué,
La Cour en fait un Bélisaire...
On l'a masqué.
Un tilbury se précipite...
Prenez bien vos précautions ;
C'est le Christ de la commandite,
Et le Calvin des actions.
Il éclabousse en fashionable
L'actionnaire interloqué.
Aujourd'hui, c'est un honorable...
Il est masqué.
Ce gros joufflu, c'est le Neptune
Dont les tritons baignent Paris.
Il a liquidé sa fortune
Dans le peignoir à juste prix.
D'un A. V. qu'un cimier surmonte,
Son linge est aujourd'hui marqué.
Pour rire on en a fait un comte...
Il est masqué.
A la Pologne qu'il torture
Le czar promet paix et bonheur.
Le roi de Naples à sa future
De ses feux témoigne l'ardeur.
Il a le pied levé, l'infime !
Et l'autre a ses canons braqués...
Peuple, alerte ! Prends garde, femme !
Ils sont masqués.
« Je veux une geôle lointaine,
Dit Rosamel, mais sans rigueurs.
Ma prison sera douce et saine ;
Sous les barreaux naîtront des fleurs. »
Ah ! Si, pour ce projet sinistre,
Vos votes étaient extorqués,
Vous jugeriez bagne et ministre...
Ils sont masqués.
On répète aux rois de la terre,
Que le peuple calme, enchanté,
S'endort dans son destin prospère,
Et fait fi de la liberté.
La part qu'il a peut lui suffire,
Dans son ilotisme parqué...
Ce n'est point là le peuple, sire !
On l'a masqué.
Les masques
Poèmes de Agénor Altaroche
Citations de Agénor Altaroche
Plus sur ce poème | Commenter le poème | Imprimer le poèmeChacun a son défaut, où toujours il revient :
Honte ni peur n'y remédie.
Sur ce propos, d'un conte il me souvient :
Je ne dis rien que je n'appuie
De quelque exemple. Un suppôt de Bacchus
Altérait sa santé, son esprit, et sa bourse :
Telles gens n'ont pas fait la moitié de leur course
Qu'ils sont au bout de leurs écus.
Un jour que celui-ci, plein du jus de la treille,
Avait laissé ses sens au fond d'une bouteille,
Sa femme l'enferma dans un certain tombeau.
Là les vapeurs du vin nouveau
Cuvèrent à loisir. A son réveil il trouve
L'attirail de la mort à l'entour de son corps,
Un luminaire, un drap des morts.
" Oh ! dit-il, qu'est ceci ? Ma femme est-elle veuve ? "
Là-dessus, son épouse, en habit d'Alecton,
Masquée, et de sa voix contrefaisant le ton,
Vient au prétendu mort, approche de sa bière,
Lui présente un chaudeau propre pour Lucifer.
L'époux alors ne doute en aucune manière
Qu'il ne soit citoyen d'enfer.
" Quelle personne es-tu ? dit-il à ce fantôme.
- La cellerière du royaume
De Satan, reprit-elle ; et je porte à manger
A ceux qu'enclôt la tombe noire. "
Le mari repart, sans songer :
" Tu ne leur portes point à boire ? "
L'Ivrogne et sa Femme
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