Poème merveilles+nbsp+ - 2 Poèmes sur merveilles+nbsp+


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : émerveilla émerveillai émerveillaient émerveillais émerveillait émerveillâmes émerveillant émerveillas émerveillasse émerveillassent émerveillasses émerveillassiez émerveillassions émerveillât émerveillâtes émerveille émerveillé émerveillée émerveillées émerveillement émerveillements émerveillent émerveiller émerveillera émerveillerai émerveilleraient émerveillerais émerveillerait émerveilleras ...


Autrefois Progné l'hirondelle
De
sa demeure s'écarta,
Et
loin des villes s'emporta
Dans
un bois où chantait la pauvre Philomèle.
" Ma
sœur, lui dit Progné, comment vous portez-vous ?
Voici
tantôt mille ans que l'on ne vous a vue :
Je
ne me souviens point que vous soyez venue,
Depuis
le temps de Thrace, habiter parmi nous.
Dites-moi
, que pensez-vous faire ?
Ne
quitterez-vous point ce séjour solitaire ?
- Ah !
reprit Philomèle, en est-il de plus doux ? "
Progné
lui repartit : " Eh quoi ? cette musique,
Pour
ne chanter qu'aux animaux,
Tout
au plus à quelque rustique ?
Le
désert est-il fait pour des talents si beaux ?
Venez
faire aux cités éclater leurs merveilles.
Aussi
bien, en voyant les bois,
Sans
cesse il vous souvient que Térée autrefois,
Parmi
des demeures pareilles,
Exerça
sa fureur sur vos divins appas.
- Et
c'est le souvenir d'un si cruel outrage
Qui
fait, reprit sa sœur, que je ne vous suis pas :
En
voyant les hommes, hélas !
Il
m'en souvient bien davantage. "
Philomèle et Progné
Poèmes de Jean de La Fontaine

Citations de Jean de La Fontaine
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Du rapport d'un troupeau, dont il vivait sans soins,
Se
contenta longtemps un voisin d'Amphitrie :
Si
sa fortune était petite,
Elle
était sûre tout au moins.
A
la fin, les trésors déchargés sur la plage

Le
tentèrent si bien qu'il vendit son troupeau,
Trafiqua
de l'argent, le mit entier sur l'eau.
Cet
argent périt par naufrage.
Son
maître fut réduit à garder les brebis,
Non
plus berger en chef comme il était jadis,
Quand
les propres moutons paissaient sur le rivage :

Celui
qui s'était vu Coridon ou Tircis
Fut
Pierrot, et rien davantage.
Au
bout de quelque temps il fit quelques profits,
Racheta
des bêtes à laine ;
Et
comme un jour les vents, retenant leur haleine,
Laissaient
paisiblement aborder les vaisseaux :

" Vous
voulez de l'argent, ô Mesdames les Eaux,
Dit-il ;
adressez-vous, je vous prie, à quelque autre :
Ma
foi ! vous n'aurez pas le nôtre. "
Ceci
n'est pas un conte à plaisir inventé.
Je
me sers de la vérité

Pour
montrer, par expérience,
Qu
'un sou, quand il est assuré,
Vaut
mieux que cinq en espérance ;
Qu
'il se faut contenter de sa condition ;
Qu
'aux conseils de la mer et de l'ambition

Nous
devons fermer les oreilles.
Pour
un qui s'en louera, dix mille s'en plaindront.
La
mer promet monts et merveilles :
Fiez-vous-y ;
les vents et les voleurs viendront.
Le Berger et la Mer
Poèmes de Jean de La Fontaine

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