Poème ne+absence+jamais - 2 Poèmes sur ne+absence+jamais


2 poèmes


Phonétique (Cliquez pour la liste complète) : âne ânes ânon ânons énonça énonçai énonçais énonçait énonças énonçât énoua énouai énouaient énouais énouait énouant énouas énouât énoue énoué énouée énouées énouent énoues énoués énouions énouons hyène hyènes ...


Si je vous dis : j'ai tout abandonné
C
'est qu'elle n'est pas celle de mon corps,
Je
ne m'en suis jamais vanté,
Ce
n'est pas vrai
Et
la brume de fond où je me meus
Ne
sait jamais si j'ai passé.

L
'éventail de sa bouche, le reflet de ses yeux,
Je
suis le seul à en parler,
je
suis le seul qui soit concerné
Par
ce miroir si nul où l'air circule à travers moi
Et
l'air a un visage aimant, ton visage,
A
toi qui n'as pas de nom et que les autres ignorent,
La
mer te dit : sur moi, le ciel te dit : sur moi,
Les
astres te devinent, les nuages t'imaginent
Et
le sang de la générosité
Te
porte avec délices.
Je
chante la grande joie de te chanter,
La
grande joie de t'avoir ou de ne pas t'avoir,
La
candeur de t'attendre, l'innocence de te connaitre,

O
toi qui supprimes l'oubli, l'espoir et l'ignorance,
Qui
supprimes l'absence et qui me mets au monde,
Je
chante pour chanter, je t'aime pour chanter
Le
mystère où l'amour me crée et se délivre.

Tu
es pure, tu es encore plus pure que moi-même.
Celle de toujours, toute
Poèmes de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard

Citations de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul Eluard
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Ne souffre pas; tu vois, je suis pourtant moi-même,
Malgré
les multiples aspects.
Tu
cherchais le repos ? Peut-être que tu m'aimes
Pour
cette absence de ta paix !

Concevais-tu
vraiment que le bonheur existe ?
Que
l'on donne un ordre au destin ?
N
'avais-tu donc jamais, d'un oeil lucide et triste,
Vu
le lent retour des matins ?

Dans
l'immense ouragancombattent les choses,
Poursuivais-tu
d'autres loisirs
Que
ces instants secrets où le désir compose
Un
baume d'âme et de plaisir ?

-
L'amour n'est pas un don qui rend plaisante et stable,
La
vie aux sursauts coutumiers;
Il
fait mieux mesurer l'immensité des sables,
Le
puits distant sous les palmiers !

Les
travaux des humains, comme ceux des abeilles,
Vaquent
aux soins de la cité,
Mais
tout l'effort profond ne rêve et ne conseille
Que
l'apaisante volupté;

C
'est elle la chétive et complète patrie
Dont
l'être est sans cesse exilé;
Acceptons
que le sort protège et contrarie
Un
voeu toujours renouvelé !

Acceptons
que demain, comme aujourd'hui, demeure
Un
jour d'espoir et de chagrin;
Il
est beau de goûter le plaisir souverain
Dans
l'étroit calice d'une heure !

Je
refuse de croire à des jours aplanis
pour nous deux l'injuste chance
Arrêterait
soudain, dans le temps infini,
L
'oscillement de ses balances.

Certes
j'eusse voulu charger d'un gai bonheur
Ma
méditative caresse,
Mais
peut-être ai-je mieux apparenté nos coeurs
Si
je t'ai donné la tristesse...
Poème de l'amour
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Citations de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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